Coeur chabada bada Billet du mardi 11 mai

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Ce matin il pleut, encore…

Et nous sommes au mois de mai !

A la télévision, déjà les préparatifs pour accueillir le Festival de Cannes.

Chaque année, au même moment je pense à un homme dans une voiture !

Une blanche, une qui vas vite, une Ford Mustang….

Cet homme passionné de rallye automobile c’est Jean-Louis Trintignant !

Il pilote cette voiture là, sa préférée et lorsque il devient Jean-Louis Duroc dans un film de Claude Lelouch, la Mustang le suivra comme une maîtresse familière…

Un homme, une femme, des enfants, une voiture et un chien !

L’image idéale des publicitaires aujourd’hui mais en 1966 le cinéaste nous offrait avant tout une histoire simple, celle d’une banale rencontre…

La pluie sur la plage, derrière les vitres d’une voiture et le charme opère…

Deauville est encore plus belle, moins prétentieuse !

Du charme, voilà le mot qui me vient à l’esprit…

Définition d’une rencontre, d’instants précieux ou le temps s’arrête, d’une séparation aussi…

Le chabada bada est indispensable à cette recette d’un bonheur fugace !

Nicole Croisille, Françis Lai et me voilà ce matin du 11 mai heureuse et nostalgique d’un cinéma sans fioriture, avec des images qui remplacent presque les mots…

Je suis sentimentale et je le revendique !

Mon coeur est souvent à fleur de peau, à fleur de tout…

Des chabada badas, j’en veux des milliers et tant pis si cela fait mal

Deux minutes et quarante trois secondes d’un petit bonheur du jour…

Chutt….

Anouk Aimé et Jean-Loup Trintingnant
Un Homme et une Femme
Palme d’or, Cannes 66

Musique, Francis Laï

Voix, Francis Laï et Nicole Croisille

Une photo, une idée !

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Voici le tag de Kindgay !
Une bonne idée qui me plait beaucoup et je le remercie d’avoir pensé à moi…
Si l’envie vous prends vous qui passez par là, faites pareil car j’offre ce tag à tout le monde !
Une photo qui vous donne l’envie d’écrire un petit texte…
Attention, la même photo pour tous…

Et voici ma petite contribution !

Un ami.

Peut-être, mais dans ce cas pourquoi cette photo ?

Pour me prévenir, me dire que je me suis encore trompé, que j’ai failli faire une connerie, une de plus !

 Que ma vie ne vaut pas mieux que la sienne et que mon bonheur que je lui jetais sois disant à la figure n’était qu’un leurre !

 Et je suis là, comme un imbécile à fixer ce truc pris par son i phone tout neuf, je ne me reconnais plus…

 Ce matin, rien ne laissait présager un départ précipité et pourtant.

J’ai mal, je crève et j’ai peur.

J’ai froid et je ne sais plus quoi faire…

Partir pour rien, pas possible !

Pour quelqu’un et je suis terrifié à l’idée que cet autre va la toucher…

Non, il doit la toucher déjà depuis longtemps et moi je n’ai rien vu, rien compris !

J’suis un con, surement pas à la hauteur, un pauvre mec sans importance.

Celui qui est là pour payer, pour faire bien, un toubib c’est gratifiant pour des amis comme les siens…

 Rien vu, rien !

 

Les mêmes gestes qu’au début pourtant, le même désir, la même complicité alors pourquoi ?

Et lui aussi, tellement heureux avec sa photo  de merde !

Tu as vu elle se barre, t’a pas de bol !

Ben non, je n’ai pas de bol tu vois j’suis comme toi, ça te rassure !

Je me suis retenu, mais j’ai bien failli y foutre mon poing sur la gueule, bien content celui là quand je lui ai prêté deux mille euros pour régler ses frasques au  casino…

Imprévisible aussi, la preuve !

 

Je m’en fous de pleurer, parce que je suis un homme qui sait le faire, presque un habitué .

Un débile trop pris par son boulot qu’on quitte, qu’on balance mais avec elle ce n’était pas pareil…

Un truc entre nous, une sorte d’amour à part, un peu fou avec un contrat yeux dans les yeux, corps contre corps !

Indispensable l’un pour l’autre, c’est ce qu’elle dit enfin qu’elle disait…

J’attends, je ne bouge pas et de toute façon je n’y arrive plus…

Je suis serré de partout, j’étouffe et je respire trop fort !

Tu es là ? Excuse-moi si j’suis en retard, mais je voulais te faire une surprise ! Venise, ça t’dit, regarde mon cœur, j’ai acheté une valise !

 

Pique-nique à Hanging Rock

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Pourquoi pas s’il se passe en Australie et le jour de la St Valentin…

Ce jour là les élèves du Lycée d’Applleyard partent en excursion à Hanging Rock  pour découvrir la fameuse roche volcanique perdue au fin fond du bush Australien.

Une belle aventure pour ces demoiselles de bonnes familles enfermées le plus souvent derrière la rigidité d’une école privée victorienne.
Accompagnées par Mrs Mac Craw leur professeur de mathématiques, elles vont s’animer, s’ouvrir à un autre monde et s’alanguir dans une nature presque hostile, sèche et sans espérance….

Elles réciteront des poèmes, celui d’Edgar Alan Poe ou Tous ce que nous voyons ou paraissons, n’est qu’un rêve dans un rêve….
Elles cueilleront des fleurs rares pour les herbiers, s’allongeront sur le sol de pierres sèches pour observer les lézards et fermeront bientôt les yeux pour ne pas laisser le soleil leur tourner la tête….

Et puis dans cette torpeur lancinante les aiguilles des montres arrêteront le temps et midi restera seul.

Besoin de personne, les heures ne voyageront que pour laisser se suspendre notre imaginaire.

Mrs Mac Craw et quelques élèves s’échapperont de cette enclave rugueuse pour aller chercher ce qui leur manque depuis longtemps, les curiosités de la vie.
Là-haut entre le ciel et le paradis, se dresse, immortelle et fière la fameuse lame de pierre…

Abasourdis par les trop forts rayons du soleil, leurs visages vont souffrir.
Leurs corps se réveilleront, des corsets et des bas s’envoleront sur le chemin parce qu’elles vont oser se défaire du carcan qu’on leur impose.

La belle Miranda suivi de la pauvre Sara, orpheline et soumise à son amie jolie, sera la première à s’éloigner du chemin, suivi de leur professeur et de Marion, puis Irma fermera la marche silencieuse et contemplative…

La colonie avancera lentement et les pieds nus glisseront sur le sol chaud…
Plus bas, la vision des autres, petits personnages dormant et ne pensant plus à rien d’autre.
Le corps de Sara ne pourra suivre la fuite et avec sa voix la plus forte appellera Miranda, et celle-ci se retournera, beau visage souriant mais ou l’âme est déjà en partance.

Mais pour quel voyage, quel destination oubliée.
Qui y a-t-il dans ce labyrinthe de granit, entre ces fissures, sur ces chemins sinueux.
Sûrement quelque chose de fort, de mieux de plus encourageant qu’une vie laborieuse et toute tracée.

Ou la peur ne compte plus parce que l’on se laisse guider par la force terrible de son destin, mais alors pourquoi elles quatre et pas toutes ?
Auraient-elles été choisi, mais par qui et pourquoi ?

Les questions seront posées ce 14 février 1900 à Hanging Rock.

Une disparition inattendue et désastreuse pour l’école, pour la bonne marche d’une société étroite et frigide sans âme et sans regret.

Ce film, cette histoire ont enchanté mon cœur.
Je me suis laissée  faire, me suis laissée envahir par l’émotion, la beauté et la fragilité de ces jeunes filles et de ces femmes…
Leur grâce, leur douceur m’ont emporté et je ne suis pas sortie  indemne de ces moments ou l’imaginaire vous dicte ses règles du jeu.
Vous êtes à sa merci et c’est tant mieux.

Ne plus être soi, mais elles, toutes à la fois !
Marcher moi aussi pour aller plus haut, pour m’élever et dépasser mes limites, celles qui me pèsent.
Lever la tête à mon tour sur Hanging Rock pour ne plus me laisser enfermer par le doute, la non maîtrise que l’on veut m’imposer.

Certains ont vu avec cette disparition une aventure fantastique, un film onirique mais j’y perçois plutôt un rite initiatique, une façon d’arriver à se défaire d’un carcan.

Cette société victorienne est encore la notre, et le seul moyen de l’anéantir n’est pas de la détruire puisque elle est plus forte que nous, mais de lui faire face en lui montrant notre force, notre volonté.
De lui faire peur et de ne plus lui obéir en la laissant pour ce qu’elle est, une coquille vide, sans âme et sans saveur, quelque chose qui n’existe pas…

Hanging Rock est d’abord une nouvelle de Joan Lindsay publiée en 1967 et c’est le cinéaste Peter Weir qui le tournera et le film sortira en 1975.

Peter Weir c’est aussi l’année de tous les dangers, Witness, le cercle des poètes disparus et plus récemment Master and Commander.

Cet article écrit en juillet 2009 était l’un des premiers publiés sur mon autre blog…
Je trouve qu’il à bien sa place ici, et ce jour !
De plus, très peu l’on vu et j’aimerai tant vous faire découvrir ce film disponible maintenant en DVD.

Une musique envoutante, celle de la flute de Pan de G Zamphire…
Des paysages à couper le souffle, et surtout la chaleur, la douceur du ciel et le murmure des insectes qui devrait nous donner le courage qu’il nous manque depuis quelques semaines…

Je m’aperçois que je ne suis pas la seule à être un peu morose et mélancolique en ce moment avec un hiver qui n’en finit pas….

Et surtout n’oubliez pas de regarder la petite vidéo avec les plus belles images du film, quatre minutes d’un pur bonheur qui vous donneront j’en suis sûre l’envie d’en connaître plus !
Quatre minutes pour s’éloigner du froid…..

Bonne semaine à vous tous !

Un lien ICI pour une petite visite en Australie, sur ce lieu magique….
Parce qu’Hanging Rock existe !
Si je disparais un jour, c’est que je serais allée  faire un petit voyage dans l’hémisphère sud, mais chutt…

 

The postman !

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J’avais oublié de vous parlez de lui !
Et pourtant cette année, sa visite à été une surprise puisqu’il est venu sonner à ma porte le lundi 12 octobre dans l’après-midi…
Un mois plus tôt que l’année dernière !

J’avais prévu comme toujours une petite enveloppe avec une jolie carte et un petit billet… Comme pour les pompiers, que j’attends encore….

Chanceuse que j’étais, et c’est lui qui me l’annonce, je suis la première !
Ce qui veut dire que personne avant moi n’avait osé prendre celui qui bien sur serait mon préféré…

Surprise, au milieu des renards, des petits poussins, des chevaux, des sangliers, des cimes enneigées et vergers en fleurs, mes yeux découvrent des images atypiques pour ce genre de calendrier !

Des photos en noir et blanc et je pense tout de suite aux blogs que je visite depuis un mois, l’hommage rendu au photographe Willy Ronnis…
C’est peut-être lui et je regarde les légendes, et là pas de doute c’est bien notre homme, la poste ne perd pas de temps !

Il n’y en à qu’un exemplaire, alors je le serre contre moi, ce sera celui là…

La première photo est connu, c’est le fameux Chez Gégène à Joinville, 1947…
Je sais que ma maman fréquentait les guinguettes et qu’elle habitait cette petite ville…. Bien avant de connaître mon père…
Alors comme Philippe Delerm dans ses Amoureux de l’Hôtel de Ville, je me suis imaginée que la femme qui dansait au fond de la piste dans sa robe blanche à bretelles et qui regardait l’objectif était ma maman…

Tout à fait plausible, elle avait 23 ans à cette époque et la ressemblance, assez incroyable…

La deuxième photo est beaucoup moins connue puisque je ne l’ai pas trouvé sur le net !
Elle date de 1952, une jolie jeune fille qui prends un peu la pause et qui de sa fenêtre arrose des plantes… Mimi Pinson indique la légende !

Je crois bien que c’est la première fois que je vais garder le calendrier de mon facteur… Et qu’il trouvera sa place dans la bibliothèque…

Et justement en « fouillant » j’ai trouvé cette photo que l’on n’a pas beaucoup vu sur les blogs, une récente puisque qu’elle date de l’année 1993 et que la légende nous indique Stage de nue….

Et la seconde encore plus récente, 2001…

C’est fou cette nostalgie qui nous emporte à la vue de photos, de vielles photos en noir et blanc…
Notre esprit vagabonde, on s’imagine… On peut rêver…
Alors cette année je dis merci Facteur d’être passé si tôt et je suis sûre que vous aussi qui possédez ce calendrier allez faire comme moi, le garder précieusement….

Un facteur, ça livre aussi des cartes postales…
Une vieille chanson de Robbie que je ne me lasse pas d’écouter !

 

 

Une légende et un chiffre…

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Aujourd’hui ce n’est toujours pas ici qu’il se passe quelque chose !
Enfin si, un peu quand même….
Mais ailleurs…. Aussi….
Sa légende par lui même, toute une histoire !

Des amis blogueurs et lecteurs lui ont écrit son histoire, sa légende et j’ai participé aussi et ce mercredi 23 décembre c’est moi  pour les 67 ans et Ysa pour les 77…..

Il y aura sa jeunesse tumultueuse…

Ses années d’adultes et ses amours…

 

L’âge d’or de sa vie carolingienne

Et il ne faut pas non plus oublier Les Filles de l’Antichambre, leur voyage en Orient Express n’est pas terminé !
Chez elles c’est ICI

Aujourd’hui est un jour un peu spécial encore mais pour cet espace…
Ce petit billet est le 100e !

J’ai l’impression de prendre un coup de vieux mais j’aime beaucoup ce chiffre rond.
100
100 vous je ne serais pas là !
100 blog comment faisait-on, avant….
Peut-être était-on moins malheureux finalement, une addiction qui n’existait pas.
Et aussi on ne connaissait pas cette petite tristesse lorsque quelqu’un ferme son petit espace…

Depuis maintenant 10 mois, de jolis noms de ma blogoliste ont disparu…
Et à chaque fois ce fut le drame et j’ai eu beaucoup de chance, mes amis partis ont toujours annoncé leur départ, par un dernier article ou un email…
Aucun d’eux n’est parti en supprimant son blog, en balayant les billets et les commentaires.

Je trouve très irrespectueux cette façon de faire, aucune considération du lecteur et même si on a des problèmes, des ennuis, quelques lignes suffisent… On à le droit de partir, mais je n’aime pas le bruit et les portes qui claquent !

Ce soir je pense à eux justement, ceux que je connaissais et que j’appréciais et où que vous soyez je ne vous oublie pas et je vous souhaite une bien belle fin d’année…
Philippe et Ptit Loup, j’espère que vous allez bien…..
Je ne parlais pas de vous qui êtes partis tout doucement parce que vous ne pouviez faire autrement.

100
Un début ou une fin, c’est selon…
Selon son envie, son courage aussi pour continuer parce qu’il n’est pas toujours facile de venir ici, de s’exposer…
Il y a dans les rentrées de septembre ou de janvier un air du temps qui flotte… Celui des bonnes et nouvelles résolutions…
Celles de l’automne se sont envolées et peut-être que celles de la nouvelle année seront plus propices à être tenues.

J’espère m’endurcir un peu, être moins douce et moins gentille…
Et savoir de temps en temps me détacher….
Mais il n’est pas facile de contrer sa nature, et j’ai beaucoup de travail !

Rester comme je suis mais avec moins d’indulgence et plus de sévérité envers moi-même !
Je commence à me connaître et j’aimerai être moins lisse…
Et pourtant en grande sentimentale que je suis, rien ne glisse, tout m’affecte et me fait réfléchir et poser des questions…

101, un autre chiffre qui sonne d’une toute autre façon !
Comme un nouveau départ, départ ou pas ?
Il y a quelques semaines, je divaguais un peu et n’avait pas envie de grand-chose…
Et je relisais cette phrase de Jacques Salomé,

Communiquer suppose aussi des silences, non pour se taire, mais pour laisser un espace à la rencontre des mots.

J’ai longtemps appliqué cette maxime, ne plus parler et laisser faire les autres, les écouter et ne plus rien dire… Pour mieux les entendre…

C’est peut-être cela un blog, un espace ou l’on croit dire des choses, partager et qui finalement est seulement un reflet, tout petit reflet d’un instant, d’une ombre que l’on croit apercevoir dans un miroir et est-ce bien nous devant ?
Une image un peu diffuse, déformée quelques fois par des mots maladroits et le floue peut vite s’installer et il faut alors se faire violence pour ne pas douter de soi, ne pas avoir peur…

La confiance viendra au fil du temps, mais déjà je sens qu’elle approche et j’aimerai tant qu’elle s’installe, qu’elle m’accompagne et surtout qu’elle ne cherche plus à s’enfuir, à me quitter…

J’ai souvent perdu l’équilibre et l’ange gardien que je nommerai Désir doit veiller sur moi ! 

Et je vais continuer …

Rectification de novembre 2012

Charles ayant fermé son blog, vous ne pourrez plus lire les jolis textes de ses amis et les siens :(

Le mien, je l’ai sauvegardé ICI


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