Souffler la bougie !

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Et voilà une année qui s’achève…
Et non, je n’ai pas perdu la mémoire et je sais bien que nous ne sommes plus le premier janvier !

Parce qu’il y a quelques 365 jours, j’osais faire mes premiers pas ici…
Pourquoi, je ne saurai vous l’expliquer !
Juste une envie, celle cachée au fond de moi et qui à force d’être retenue, emprisonnée, à voulu exister…
Se prouver quelque chose peut-être, se dire tout simplement, fais !
Une petite voix qui vous pousse à devenir plus forte…

Que de maladresses et de tâtonnements lorsque je jette un œil sur mes premiers billets.
J’ai le souvenir de soirées passées à me familiariser avec la partie technique et pendant près d’un mois, je peux dire que la chance n’était pas au rendez-vous !
Et j’ai même perdu mon blog pendant quelques jours…
Changé quelques fois de décor, de mises en pages parce que je voulais du rouge, et partout !
Mais comme il faut se sentir chez soi et vous chez vous, je me suis laissée aller aux tons plus doux, plus cosy qui me ressemblent plus…

Vous souvenez vous du début avec ce thème !

Et puis la confiance est arrivée, parce que je ne me suis plus sentie seule derrière mon écran…
Drôle de situation, puisque ne connaissant personne !
Pourtant vos commentaires se sont égrainé et au fil des jours je vous ai découvert et surtout aimé…

Pour une timide, ce n’était pas gagné mais vous avez été patient, toujours et vous m’avez souvent réconcilié avec moi-même !
Et que dire de ce mois d’octobre où je me sentais si mal, si loin…
Vous êtes venus avec vos mots me sortir la tête de l’eau….
Vous savez très bien que dire merci ne suffit pas …
Mais je vous le crie quand même !

Je ne vais pas aujourd’hui vous dire tout !
Sur tout, je ne sais pas faire et sur vous, cela viendra au fil du temps…

Mais juste vous faire partager mon enthousiasme, enfin une des mille et une raison que j’ai de l’être….

Je commence à vous connaître un peu mieux, et je me sens beaucoup plus à l’aise… Et puis, j’aime l’éventail que vous représentez !
Je m’explique….
Vous qui passez ici êtes de partout, Israël, Roumanie, Ile de la Réunion, Belgique, Canada, Argentine… Et bien sur la France !
Je parle de vous qui êtes dans mes blog amis, pas de mes visiteurs anonymes qui visitent et qui, je n’en reviens toujours pas, arrivent du monde entier ! Je voyage avec vous, au travers de vos blogs…

Ce qui me fait plaisir aussi, c’est que vous êtes autant de femmes que d’hommes !
Et puis presque comme chez Tintin, de 20 à 70 ans !
Et les « petits jeunes » ont une maturité qui m’a vraiment étonné….

Bientôt et une fois par semaine, un petit billet sera consacré à chacun d’entre vous avec une photo ou un dessin qui dans mon imaginaire semble vous représenter…

Donc aujourd’hui est une sorte d’anniversaire mais pas seulement pour moi, mais aussi pour un jeune homme de 20 ans, futur médecin comme Bastoche   qui à ouvert son blog pratiquement le même jour que moi !
C’est grâce à janjacq  et à gahèc  que j’ai découvert ce jeune homme si attachant, avec une sensibilité qui se rapproche de la mienne…
Des doutes, des questions … Et pourtant quelques années nous séparent, trente et une vous imaginez !
Et pourtant un lien d’amitié s’est créé, tout doucement….

Alors pour ce jour un peu spécial, nous avons décidé d’avoir une petite conversation, juste comme ça, pour le plaisir….

Nous nous sommes posés des questions et ici vous trouverez les siennes et chez lui , les miennes !

C’est Kindgay !

Le Simorgh est décrit comme un oiseau fabuleux dans la mythologie Perse et il est souvent comparé au Phoenix…

Pourquoi avoir choisi le nom de cet oiseau pour nommer ton blog  ?

En mars dernier je me posais justement la question et c’était là un de mes premiers billets !

Le choix du nom de notre blog est-il anodin et influe t-il sur son contenu…

 

Simorgh, le nom est joli et pas banal et il semblerait bien que le Phoenix et lui ne fassent qu’un…

C’est aussi le titre d’un livre de Christian Charrière, une sorte de Roman Fantastique, mais qui est en fait un vrai conte initiatique…

Le héros d’ailleurs me fait un peu penser à toi !

Et cette phrase du livre «  et le chemin qui mène à un ordre supérieur passe d’abord par le chaos intérieur »….

Retourne sur mon billet “Fait comme l’oiseau“ et tu auras ta réponse….

Petit conseil Kindgay, les livres de  cet auteur sont faits pour toi !

 J’ai ouvert un deuxième  espace ICI pour cette fameuse nuit et celle de Noël, celle de la Légende de Charles relatée par ses lecteurs et même un quatrième espace LA !

D’ailleurs avant de commencer à écrire sur le net, avais tu déjà écrit d’une autre façon ? Sur papier par exemple ? Où est ce que se sont tes premières publications ?

J’ai longtemps tenu un journal… Lorsque j’étais enfant et ensuite un peu plus tard, vers mes trente ans mais sur papier !

Et j’ai repris depuis le mois d’aout, sur une sorte de blog mais là tellement secret qu’il n’est connu  et vu que de moi…

Est ce que le fait d’écrire à changé quelque chose dans ta vie ?

Oh que oui, il a créé un besoin de le faire pratiquement tous les jours !

Parce que j’apprends, je débute et même si je sais que tout ça ne va pas bien loin, j’essaie de bien m’exprimer pour que l’on me comprenne !

Je ne cherche rien, ou peut-être si à m’améliorer…

Cela m’a permis de communiquer avec d’autres blogueurs qui eux savent très bien le faire et j’ai l’impression de retourner à l’école et ça me plait beaucoup.

C’est une façon plus ludique d’étudier avec des blogamis qu’avec un professeur et c’est grâce à eux, à toi que je reprends de l’assurance…

Oui, oui ça change la vie, ma vie si tu savais !

Liberté, légèreté…

Je crois bien que je respire, enfin ….

Voilà maintenant un an que tu as commencé à écrire… Quel est le plus beau moment pour toi dans cette année d’écriture ? Le souvenir le plus marquant qui est rattaché à ton blog ?

Le plus beau je ne sais pas…

A chaque fois que j’ai une idée, que je suis devant l’ordinateur…

Je me sens moi, bien et chez moi !

Le souvenir c’est pareil… Tellement, déjà en si peu de temps !

Je pense que les rencontres avec les autres bloggeurs sont ce qu’il y a de plus importants, de véritables  amitiés se créent…

Et puis écrire et être publié sur un blog ami, mes plus beaux moments aussi…

En juin et décembre chezCharles , en novembre chez Sco- et Christophe 

Je n’ai pas osé chez les Filles de l’Antichambre…

Mais  j’aime bien cette idée de blogs croisés, je ne sais pas trop comment appeler ça !

Faire des choses ensembles comme dans une chorale !

Vous verrez que toutes les générations se ressemblent et qu’il suffit d’avoir quelques points communs et surtout une bonne dose d’humour, de respect, d’amour … Pour que les années deviennent des fils tissés entre nous tous…

Je voudrais aussi que tu saches qu’en lisant et relisant tes pages, ce garçon un peu désabusé quelquefois, a laissé la place à un autre garçon toujours très attachant mais osant s’affirmer, n’ayant plus peur…
Une année pour être ce que tu es vraiment…
Heureux anniversaire Kindgay et longue vie à ton blog !

 

Le coeur à toujours raison…

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Christophe ce matin sur son blog nous annonce qu’il participe à une grande campagne organisée par deux groupes alimentaires pour aider les Restos du cœur.

Vous savez cette belle idée qu’à eu Coluche en septembre 1985 et qui perdure toujours avec cette année 15% d’inscrits en plus….

J’ai réfléchi ce week-end parce que dans cette histoire ce qui m’ennuyait c’était la publicité que je faisais au travers de mon blog aux puissants Danone et Carrefour.

Et bien voilà, c’est fait !

Après tout, ils sont assez riches pour offrir une petite partie de leur stock non ?

Au départ des Restos, il y avait ceux qui perdaient leur travail, ceux pour qui les fins de mois étaient difficiles…
Aujourd’hui ont rejoint les rangs, des jeunes souvent rejetés par leurs parents, des femmes ou hommes seuls qui ont tout perdu après un divorce, une maladie…
Des « travailleurs pauvres » comme l’on dit, ceux qui avec le salaire minimum n’ont même pas accès à un logement et à une vie descente !
Et puis ceux qui ont travaillés, cotisés pendant 40 ans et plus, souvent proches de nous, amis ou famille …
Des retraités qui souvent n’osent pas faire la queue avec les autres !
Moi aussi un jour je me suis retrouvée de l’autre côté, de celui des gens qui perdent leur boulot !
4 Licenciements et je peux vous assurer que si on n’a pas vécu ce genre de situation, on ne peut pas comprendre !
Je, nous, n’avons pas été aidé et ne comptions que sur nous, il a fallu se débrouiller et nous y sommes arrivés…

Mais tout le monde n’a pas la même force de caractère, alors pour certains c’est plus long, d’autres baissent les bras…

Alors je participe à cette campagne et je remercie Christophe de m’avoir mis sur sa liste.

Mais il n’y a pas que les Restos du Cœur, il existe de nombreuses associations, trop petites pour faire parler d’elles et qui pourtant bénévolement font un travail remarquable…
Alors je pense à elles parce qu’elles n’ont pas beaucoup de moyens !
Penser à vous renseigner auprès de votre mairie pour les aider à se faire connaître, s’est souvent des gens proches de chez nous….

Voici le LIEN pour l’envoi de votre article et la validation de l’opération  : hub@lanetscouade.com

 

En courant…

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Vous pouvez écouter la musique, une belle reprise….

Courir !

Mais pas seule, avec le vent et avec moi !
Pas pour faire bien ou mode…

Le faire pour le plaisir qui viendra plus tard !

Le faire pour braver mes interdits, mes peurs, mes douleurs…
Tout ce qui m’appartient, je veux me l’offrir !

L’automne, j’aime… Pas trop chaud, ma saison.
Mais l’hiver, trop dur !

Je m’applique, je débute ou plutôt je recommence…
Je cherche à apprivoiser mon corps, à nouveau !

Il y a 10 ans, une petite bête à voulu manger la grosse…

Ma nature aime la nature, alors je sors avec mes deux écossais, des hirsutes terriers emblématiques d’un alcool blanc et noir !
Ballades, courses, jeux tout est bon pour prendre l’air, profiter d’un lieu privilégié… Et je marche, et je coure, et je vole et je vis, je ne m’inquiète pas !
Et pourtant, dans les fougères les vilaines m’attendent… Enfin, une qui va tomber amoureuse de ma peau, de mon odeur et de mon sang…

Elles existent mais on ne les voit pas, ou plutôt si… Elles sucent, sucent votre sang jusqu’à plus soif et vont enfin se reposer !

Le soir, la douche et je crie !
C’est quoi ce truc noir sur le haut de ma cuisse, et ses petites pattes qui bougent !

Je tire sur la bête, je ferme les yeux et ouf je l’ai eu, enfin presque…. Reste la tête… Vite un désinfectant, une douleur vive et quelques jours plus tard l’autre partie du corps tombera.

Autour de moi, on souri… Je suis douillette, et puis arrive le fameux « ce n’est quand même pas la petite bête qui va manger la grosse » !

Evidement, je n’ai pas été piqué par un scorpion ou une mygale, j’en souris aussi finalement…

Pourtant, la petite bestiole va commencer à me pourrir la vie, enfin le virus qu’elle m’a offert….

Merci Mademoiselle pour toutes ces années où j’avais du mal à garder mon équilibre, merci pour mes pertes de mémoire, mon allergie exagérée au soleil, mes douleurs articulaires qui s’amplifient l’été…

Vraiment sans vous je me serais ennuyée, une vie trop douce qui ne m’aurait peut-être pas convenu !

Je ne vous aime pas mais je fais avec ! Une sorte de deal entre nous…
Je fais mon possible pour vous oublier, et vous faite de même ok !

A la poubelle les trucs qui font grossir et qui n’amènent pas de si grands résultats que ça, je m’occupe de moi toute seule et je me sens plus forte…
Vous avalez des petites pilules toutes jolies, toutes mignonnes et vous vous retrouvez avec dix kilos de plus !
Bon je sais il y a pire… Et j’ai même un IMC normal !

Ne compter que sur soi, c’est faire éloigner du précipice tout ce qui vous fait mal, tout ce qui vous fait peur !
Je fonctionne comme ça maintenant… Aides toi, et dit toi bien que le ciel n’y est pas pour grand-chose !

Je deviens enthousiaste à l’idée même de prendre à bras le corps tous mes tourments

Une sorte d’adrénaline qui décuple mes forces…

Je marche, je gym et je recommence à courir…

Ne vous moquez pas, dix minutes mais sans s’arrêter c’est déjà long…

Et puis un jour, je passerai à la vitesse supérieure et je m’étonnerai moi-même

Parce que courir, ça me plaisait bien….
Du plaisir, j’en avais et on ne peut imaginer la jouissance qui vous porte à allez toujours plus loin, à respirer, à marcher sur l’eau comme je disais !
Heureuse, parce que libre… Voir le paysage défiler, sentir le sol sous vos pieds et pourtant avoir l’impression de voler !
Courir guérit de la dépression, et David Servan-Schreiber nous le raconte dans son livre « Anti cancer ».

« Les joggers, par exemple, expliquent que, au bout de 20 ou 30 minutes d’effort soutenu, ils entrent dans un état où, spontanément, surgissent des pensées positives et créatives. Moins conscients d’eux-mêmes, ils se laissent guider par le rythme de l’effort qui les soutient et les entraîne à la fois.
C’est ce que l’on appelle couramment le « high », l’extase du joggeur, atteinte au bout de quelques semaines de persévérance …. Selon de nombreuses études, il contribue certainement à cet effet considérable de l’exercice physique baptisé « élévateur de l’humeur ». Un effet si marqué que l’exercice physique est désormais recommandé par le Ministère de la Santé au Royaume-Uni au même titre que les anti-dépresseurs chimiques « »

Se prendre ou plutôt se reprendre en main, ce n’est pas une résolution c’est un mode de fonctionnement !
Une façon d’être, de se sentir plus à l’écoute des autres puisque vous n’avez qu’une envie, qu’ils vous perçoivent comme vous êtes vraiment…

A la place du mot Bonheur, je propose Enthousiasme !

 

Comment parler d’elle…

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Oui, comment vous parler de quelqu’un que certains d’entre vous ne connaissent pas peut-être…
Pas facile de trouver les mots justes pour vous dire qu’il eu été bon de la découvrir, de la lire et de l’aimer.

J’ai pleuré avec elle, j’ai souri quelques fois…
Et puis je me suis effondrée le 17 décembre 1982 parce que partir à 21 ans, s’endormir pour toujours, ce n’est pas une injustice c’est pire.
Penser à cet âge que la vie ne vaut pas la peine d’être vécu est surement un héritage, celui d’une enfance loupée, dépouillée d’amour, vidée de tout son sens…

Ne pas être désirée, ne pas être aimée est bien pire que de ne pas être comprise…

Elle était pourtant comme les autres cette petite fille brune, mais voilà autour d’elle le monde était sourd…
Et ses cris ne seront pas entendus, alors pour se faire comprendre elle ne mangera plus !
Punition pour ses treize ans, quatre mois dans un hôpital psychiatrique …
Les années 70, où liberté pour les uns, rime avec incompréhension pour les autres !

A sa sortie, une envie… De vivre, un peu… Avec l’école du cirque d’Annie Fratellini !
Juste avant, le théâtre… Comédienne, non plus…
Sa voie, sa voix plutôt, l’écriture…
Un premier livre, Laisse pleurer la pluie sur tes yeux… Refusé par les éditeurs mais qui sera heureusement publié mais seulement après son décès.

Si je vous dis « Le pavillon des enfants fous »…
Je suis persuadée que ce titre vous dit quelque chose…
Le récit de son enfermement, de son anorexie.

Ce livre fut un véritable succès littéraire !

Et en 78, la jeune fille va être l’invitée de B Pivot et de son Apostrophe…
J’étais devant la télévision ce soir là, elle venait présenter son second livre, un roman « Malika ou un jour comme tous les autres »…
En 1981, son deuxième roman « Obsession blanche » et là je n’ai pas compris…
Moins de succès, roman parait-il difficile d’accès !
Je l’ai lu en 1981 et depuis je ne cesse de le lire…

Difficile d’accès, ces mots me font bien rire et me hérisse en même temps !
Je ne vois pas en quoi ce livre qui raconte les difficultés d’un homme à écrire son deuxième roman serait un livre difficile à lire, à comprendre !
J’aime son titre, j’aime ce livre par-dessus tout….

Alors pour vous qui ne connaissait pas encore cette jeune fille, je vous mets ce petit, tout petit lien… ICI et cliquez sur premier roman…
Attendez une minute et vous la verrez devant Pivot parler pendant quelques petits instants….
L’Ina fait payer ses archives…

Et puis ce lien  ICI et ICI
Celui d’un homme Térence que j’ai découvert seulement samedi soir et qui a fait un magnifique travail sur Elle, alors allez vite le lire…

Il existe une biographie que je vous déconseille, même si elle a été préfacée par PPDA…

Par contre, Christian de Bartillat son éditeur à publié après son décès plusieurs romans inédits.

Laisse pleurer la pluie sur tes yeux
Véra, magnificia Love et pages diverses
La station des désespérés ou les couleurs de la mort
Eléonore

Quelques petits extraits que j’ai choisis tirés d’OBSESSION BLANCHE

« Il regarde cette lueur d’infini qui se profile sur son horizon noir, d’un noir où rien en s’inscrit. Sans comprendre, il observe cette surface plane et vide qui lui crie pour toute réponse l’angoisse et la solitude.
Mourir, vivre, blanc, néant… Les mots me mêlent et l’évidence peut à peu se fige sur la feuille blanche ; « les mots n’ont plus de sens ».
On peut les déformer, les inverser, les imbriquer les uns dans les autres, ils ne cesseront plus de répéter d’une seule voix et d’un seul cri le même sentiment, le même espoir et la même finitude, mots vidés de toute cohérence, bribes éparses…
Rien. Silence. Désespoir. Silence et désespoir.

….. La première phrase. La plus importante. Toutes les autres dépendent d’elle, toutes les autres devront l’expliquer et l’approfondir. Il rejette la tête en arrière, se mord les lèvres, cherche désespérément, croise les mots puis les décroise, mot abstraits qui n’ont d’autre sens que celui de son angoisse. Que doit exprimer cette première phrase, que doit-elle sous-entendre, évoquer, découvrir ? Les premiers mots doivent le fasciner, l’entraîner, l’égarer loin de sa réalité, les premiers mots…Mais où sont-ils ?

Le réveil tictaque. Une heure. Une heure qu’il regarde, immobile et inquiet, cette première page d’un chef –d’œuvre imaginé. Le bruit régulier scande le refrain imperturbable de son obsession, coups secs et martelés : « tu ne t’a-rrê-te-ras pas une se-con-de, tu ne per-dras pas un ins-tant… »
L’histoire sans histoire repasse sur le blanc de la feuille. Quelle est la suite, quelle en sera la fin, c’est sans importance, « il faut écrire ».

Et celle qu’il faut lire c’est Valérie Valère qui mérite de continuer sa vie seule avec ses mots, mais avec nous…

Je dédie justement ces quelques mots de Valérie à tous ceux qui hier, aujourd’hui ou demain se sont sentis ou se sentiront obsédé par le blanc de leur feuille, de leur écran…
Je voudrais leur dire qu’ils ne s’inquiètent pas, qu’ils prennent leur mal en patience, que nous les attendrons le temps qu’il faudra pour que leur page blanche s’étoffe de la couleur des mots…

Je vous souhaite une belle semaine  et je vous embrasse !

 

Histoire d’un baiser…

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Une jolie idée proposée par Charles,  reprise par les Filles, Dana et Victoria, celle de l’histoire d’un baiser pour ce 16 février, jour de Mardi-Gras !
Journée ou les masques sont de rigueurs, où l’on peut se cacher, faire ce qu’il nous plait….

Simple et difficile à la fois…
Raconter quelques instants inavoués, vrais ou imaginés…

J’avais commencé des histoires de baisers pour rêver… Des êtres inaccessibles artistes et même des blogeurs pour rire ! Mais Charles à trop de femmes qui l’aime et pour les autres je n’ai pas osé…

Et puis mon coeur n’a fait qu’un tour, et même si je suis un peu à contre courant, pas grave… Je me suis fait plaisir….

J’ai choisi la réalité pour rendre hommage à un couple que j’ai bien connu Charles  et Lucile.

Pourquoi il ou elle ?

Qui le sait, qui le saura…. La magie d’un regard, un visage que l’on contemple, une silhouette furtive dans une petite auberge au bord de la Marne…. Elle est jeune 25 ans et lui encore plus… 21 tout juste !
Elle virevolte autour des petites tables juponnées de vichy rouge et blanc, elle est vive, très jolie… Elle semble glisser sur le sol… Légère et joyeuse elle aide sa tante…
Un choix, nul ne le saura jamais, ni vous ni moi !

Quel baiser lui avait vous donné ?

Peut-être un baiser volé, quand Charles s’est levé pour régler sa limonade.
Lucile se tenait un peu à l’écart, vers la cuisine et avait senti les yeux bleus de ce jeune homme posés sur elle depuis plus d’une heure…
Sur la main, la joue ? Baiser qui sera le premier d’une longue liste amoureuse pour tous les deux…
Baiser ludique, léger, insouciant mais qui fait rougir la jeune femme !

Votre premier baiser ?

Charles et Lucile pourrais vous répondre mieux que moi…
Mais ils ne sont plus là… Bien sur que le premier pour eux fut celui-ci, avant ne compte pas, ne compte plus !
La mémoire s’égare et le meilleur souvenir restera le baiser de leur première rencontre, j’en suis sûre….
Je le sais, mon petit doigt me l’a dit…

Le plus marquant ?

Là-aussi, la question est compliquée…
Celui avant l’amour, leur première fois ensemble chez elle dans le petit pavillon au bord de l’eau… Ou un autre, celui dans le Side-car une belle soirée de printemps, juste avant Pâques…. J’aimerai que ce soit celui-là parce qu’il cache un secret, mon secret….

Charles et Lucie se sont aimé, ont vécu ensemble malgré une situation pas très simple pour ces années 50…
Une femme pas encore divorcée, une petite fille toute brune, quelques années de plus que le fiancé, histoire belle mais pas banale pour l’époque !
Lorsque Charles et Lucile se marièrent, une deuxième petite fille était née et elle avait deux ans…
Des baisers, ils s’en seront couverts toute leur vie ensemble…
Des mains qui se frôlent, des gestes tendres, des murmures chuchotés…
Pas beaucoup de disputes chez eux, pas de colères mais de l’amour !

La vie de Charles va s’arrêter trop tôt et Lucie sachant ses deux filles heureuses va quelques années plus tard et d’un geste brutal, rejoindre son mari là-bas quelque part, un 20 février….

Je garde en moi, en fines traces indélébiles leurs visages sous leurs baisers….

 

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