Capital Bonheur…

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Capital Bonheur

Partie I

Un peu du texte de Gainsbourg

Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Que le ciel azuré ne vire au mauve
Penser ou passer à autre chose
Vaudrait mieux

Oui, il vaut mieux passer à autre chose et vite…

Bonheur, un mot inventé pour nous culpabiliser de ne pas être heureux dans la norme.

L’homme n’ayant plus le besoin de courir nu dans la forêt pour sa survie, se voit dans l’obligation de chasser une autre proie, tout aussi sauvage et difficile à conquérir…

Bonheur, le mot magique, surnaturel…
Celui qui dit-on ouvrirait toutes les portes mais avec ou sans la clef ?

Celui qui tient au creux de sa main le fameux rossignol aurait-il la chance de devenir plus heureux ?

De la poudre aux yeux peut-être, qui sait…
Mythologie que tout cela….

Nous faire croire aux étoiles comme au Père-Noël peut nous enivrer un moment, mais nous lasser aussi !

Espérance peut aussi rimer avec Bonheur….
Attendre, toujours et encore quelque chose ou quelqu’un qui n’existe pas.

Bonheur fugace, éphémère qui nous fait perdre du temps…
Notre énergie serait sans doute plus utile à poursuivre d’autres ambitions.

J’ai grandit et je sais, un peu.

On dit souvent qu’une enfance ou le rêve est exclu ne laisse pas de grands souvenirs….
La mienne fut rempli et bien trop !
Dégoulinnante d’amour, de bienveillance….
Perdue dans un univers cotonneux…
Est-ce que trop d’amour, tue l’amour ?

Les médecins m’ont appris qu’il me restait un énorme capital soleil, peau claire oblige, je me protège depuis toujours….

Et si pour le bonheur, c’était la même chose !

Tout trop tôt ?
Alors plus rien pour la suite, l’oiseau à tout eu dans son nid, et maintenant comme un papillon il se brule les ailes…
Il réclame mais il n’aura plus rien, car bien trop gâté au commencement de sa vie…

Aristote affirme que le Bonheur parfait ne peut être atteint qu’à travers une activité contemplative car nous choisissons la contemplation pour elle-même et jamais en fonction d’autre chose…
Déjà, je retire le mot parfait qui n’a aucune valeur à mes yeux, seulement celle d’enjoliver le Bonheur.

La contemplation est une belle idée et je suis parait-il une contemplative !
Longtemps gênée par ce qualificatif, je me suis efforcée de faire semblant d’être une active, une vive qui coure partout !
Ma nature, mon moi profond me rappellent à l’ordre….
Je suis génétiquement non modifiable et non transformable !

Le bonheur est surement un no mans land, une sorte de passerelle entre deux mondes, un chemin fugitif, une milliseconde dans l’espace temps, un hasard sans la nécessité…

La poésie nous le fait courir dans les prés ou nous le fait fuir et je préfère ne plus l’entrevoir, il glissera de toute façon entre mes doigts et j’ai perdu le sens du toucher…

 

Les 400 coups !

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Mes 400 coups !

Enfin pas tout à fait, les miens resteront encore secrets…

Mais ceux d’une fille dans les années 80, héroïne d’un feuilleton ou plutôt d’une série pour parler à ma génération de lecteurs de moins de 30 ans !
C’est la deuxième diffusion qui me l’aura fait découvrir….

Je suis tombée toute de suite sous le charme de cette jolie brune qui courrait partout, à qui il arrivait des aventures rocambolesques et qui répondait au doux prénom de Virginie !

La belle comédienne, c’était Anicée Alvina…
Des souvenirs pour certain, et pour les autres une inconnue et pourtant…
Son prénom très beau et très rare me disait quelque chose !
Anicée était une actrice confirmée avec déjà une belle filmographie derrière elle….

LIEN DU GENERIQUE

Deux films marqueront les années 70…

 

Avec Alain Robbe-Grillet,  l’Ecrivain et Scénariste, Glissement progressif du plaisir en 1974 et dont les Editions de Minuit ont édité le Texte-Scénario.

Le livre comporte 56 photos du film réalisé par l’auteur.



 

Une jeune fille Alice est accusée du meurtre de son amie Nora et est enfermé dans une prison pour adolescente tenue par des religieuses.

Jusque là, une histoire !
Mais comme c’est Robbe-Grillet qui nous la raconte vous imaginez bien que cet adepte de l’érotisme poussé et du sado –masochisme qu’il pratique avec son épouse l’Ecrivaine Catherine Robbe-Grillet, va nous emmener ailleurs, dans des fantasmes blancs et rouges sang, des supplices, des humiliations….

Le couple Robbe-Grillet pendant le tournage du film en 1974.

Je vous invite à lire le synopsis du film qui vous donnera surement envie de lire, de relire, de voir et de découvrir….
C’est ICI et vous pourrait aussi lire les critiques très élogieuses de cette œuvre, et pourtant nous sommes en 1974 !
Les acteurs entourant l’actrice vous les connaissez bien, Trintignant, Lonsdale, Hupert…..

Cette année là, Anicée fera la couverture du magasine LUI….

Autre film à revoir et aussi un livre à découvrir….
Françoise Mallet-Joris à 21 ans en 1951 lorsqu’elle publie son premier roman « Le rempart des Béguines ».
Et là aussi, je vous laisse imaginer le tollé et le scandale qui ont entouré ce livre à sa sortie !

L’histoire d’une toute jeune fille de 15 ans, Hélène qui va devenir l’amante de Tamara, la maitresse de son père…

Le mot Lesbienne ne sera même pas prononcé dans le livre et Homosexuelle le sera une seule fois….
C’est Guy Casaril en 1972 qui adaptera le roman pour le cinéma et c’est bien sur Anicée qui deviendra Hélène et Nicole Courcel, Tamara.

Ce livre m’a touché, m’a surpris aussi parce que lu très jeune…

Juste une phrase,

« Il y avait quelque chose d’effrayant dans mon attirance pour Tamara, quelque chose de semblable à mon désir de vide en me penchant par la fenêtre, ou à celui de rencontrer en nageant dans le lac le tourbillon dangereux, « pour voir »….

Une Anicée peut en cacher une autre, comme une Virginie à vraie dire !

Anicée Shahmanesh est décédée le 10 novembre 2006 et elle n’avait que 52 ans…

Un bel hommage lui est rendu ICI et vous découvrirez les dizaines de films sur lesquels elle a travaillé, une belle carrière….

Les années 70 sont les années de mon adolescence, celle d’une petite jeune fille curieuse et chacun d’entre nous les a vécus d’une façon si différente…
A la maison, personne ne parlait de sexualité et je me souviens de la revue Mlle Age tendre qui pendant six mois proposaient à ses lectrices assidues un petit encart rouge, fermé par des pointillés qu’il fallait déchirer…
Chaque mois, un petit cours d’éducation sexuelle !
Je ne vous cache pas que les dessins étaient très approximatifs et pas de photos vous vous en doutez…

Et puis les copines à l’école, parce que seulement des filles, école privée oblige….
Je me souviens de mes premiers émois avec David Hamilton, ce célèbre photographe du flou, du très flou et surtout des très jeunes filles…
Pas tout à fait innocent cet homme là quand même et pourtant tout passe sous le cachet de l’artistique !
Des photos aussi des deux films précités, observées en cachette dans ma chambre fermée à clef…
Mais les images pour plus tard, dans les années 80 et sur Canal !

L’érotisme semblait ne pas se cacher, les jeunes après mai 68 avaient trouvé une nouvelle liberté….
En 1972 le film Faustine et le Bel été me fit m’identifier à l’héroïne !
Nina Companeez venait de faire cavalier seul et ce premier film sans Michel Deville n’eu pas de si bonnes critiques que les précédents !
Film niais, désuet, hamiltonien….

Pourtant dans l’air du temps, et bien sur l’érotisme était doux, un peu façon sépia, mais pas si lisse que cela !
Muriel Catala inconnue jusqu’alors faisait la couverture de tous les magasines et bien sûr celle de Mlle Age tendre !

Une histoire simple, une jeune fille en vacances, des voisins qu’elle va observer, qu’elle va réussir à rencontrer et puis le jeu de l’amour et du hasard comme chez Deville, chez Rhomer….
Séduire les garçons et puis le père….

Mais gentillet tout ça, juste ce qu’il faut de raisonnable et la perversité de Faustine est mutine, très comme il faut …
Seulement avec les yeux, et puis plus tard avec le corps !

En mémoire me reste cette scène ou la pluie fait violence et où Faustine de dévêtis et plonge dans la rivière…
Quand elle ressort, elle s’allonge dans l’herbe et surgit alors Julien le beau quadragénaire et propriétaire de la maison….
Et là, j’attendais quelque chose de fou, de terrible !
Je voulais qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la fasse tomber par terre, enfin qu’il lui saute dessus !

Et bien non, restons courtois et l’homme recouvrira ce corps parfait de son imperméable et c’est tout…. Je restais sur ma faim et le regard de Maurice Garrel me fit longtemps imaginer des moments bien plus intimes, seule dans mon lit…
J’ai longtemps rêvé que pour « ma première fois » ce serait Lui, mais hélas je ne l’ai jamais rencontré….
Ha, ces fantasmes de jeunes filles en fleurs !

Nina Companeez faisait débuter d’autre acteurs, tous très jeunes !
Isabelle Adajani, Nathalie Baye, Isabelle Hupert, les deux Jacques, Weber et Spiesser et encore tout gamin avec un look à la Julien Clerc, Francis Huster….

 

 

Quelques minutes du film Adajani et Spiesser et pendant quelques secondes la très belle Muriel Catala…

SITE OFFICIEL DE MURIEL CATALA 

Encore un souvenir diffue, celui d’une émission de télévision ou Cat Stevens interprétait My Lady D’Arbanville et pour illustrer le « clip » on avait installé Muriel Catala , mini-robe et botte en cuir, sur un grand tabouret !
Je vous reparlerai de ce chanteur plus tard, parce qu’avec d’autres, ses photos tapissaient les murs de ma chambre….

Petite nostalgie qui ne va pas s’arrêter là, très envie de reprendre de temps en temps le chemin de mes années d’adolescences…

Toujours en pause….

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Je continue ma petite pause…
Et je reviens bientôt…
Mais je vais prendre mon temps pour vous lire !

Je vous embrasse tous très fort…

Eric est parti…

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J’étais venue pour vous dire que ma migration avec Word press s’était bien passée et faire un billet d’humour …
Mais je viens d’apprendre à l’instant qu’un homme vient de disparaître, mon cinéaste, celui que j’ai découvert il y a trente ans et que j’aime par-dessous tout et qui me ressemblait…

Depuis un moment j’avais envie de vous parler de lui , de chacun de ses films et j’avais déjà préparé quelques dossiers….

Je sais bien, il avait 89 ans mais ses histoires vont me manquer….
Parce que je me sentais proche de ses héroïnes, du Rayon vert à Pauline à la plage, il savait parler des femmes et les aimait… Vraiment…

C’est idiot mais je pleure devant mon ordinateur avec cette impression de manque, de solitude ….

Je vous parlerai de lui plus tard…

Décidément, je n’aime pas les mois de janvier….

 

Au revoir…

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Quelque chose de simple, qui n’a pas grande importance parce qu’on le dit si souvent, sans même s’en apercevoir…
Un mot qui est une habitude, on se quitte quelques heures et on se le dit… Au revoir …

Facile, simple, obligatoire…
On l’entend à peine même prononcé très fort, et quelques fois on ne se souvient même pas de l’avoir dit…

C’est lundi, la nuit commence à tomber et je me souviens…

Un cinq janvier que ce lundi de l’année dernière, d’abord un mail et je m’effondre devant mon écran et quelques minutes plus tard le téléphone…

Des mots qu’on entend, qu’on ne comprend pas et on ne reconnaît même pas la voix de celui qui vous parle…

Marc est mort, je sors du commissariat et je te rappelle !

Je m’assois et je ne peux plus bouger, du mal à respirer, le chat s’approche et je le repousse, je ne veux rien….

Dimanche quatre janvier
Au revoir à tous, on est crevé alors en rentre…
Et Marc qui nous retiens avec ces quelques mots inscrit à tous jamais dans notre mémoires à tous, nous ses amis.

Attendez encore un peu, il faut profiter des bons moments, on est bien tous ensemble et demain on ne sait jamais ce qu’il peut nous arriver !

On a pris des photos, les dernières….

Au revoir, maintenant il faut qu’on y aille.
On était heureux, et on ne le savait pas….

Lundi cinq au matin, l’Ecole s’inquiète…. Cours le matin, un professeur manque à l’appel.
La direction laissera des messages sur le répondeur…
L’après-midi, c’est la Société que Marc à créer avec mon M à moi qui est inquiète… Peut-être un rendez-vous à l’extérieur…
C’est vrai que ces deux hommes sont bien occupés à gérer leurs deux métiers… Prof et ingénieur…

Alors le soir l’inquiétude se fait plus forte et M et un ami partent chez Marc.
Les volets sont fermés, ils frappent à la porte d’abord et ont un drôle de pressentiment… Ils arrivent à arracher un volet et ont bien du mal à casser les doubles –vitrages de la fenêtre de la cuisine…
Marc est dans le salon, assis sur son canapé avec son portable sur les genoux, le regard fixe à travers ses lunettes…

Les pompiers, la police … Cette dernière à été brusque parce que pour elle une violation de domicile, un mort….
M et notre ami emmené séparément au commissariat…

Plus tard, l’autopsie révèlera une embolie pulmonaire foudroyante.

Marc avait 33 ans voilà l’injustice.

Si nous somme dans cette si jolie petite ville au bord de l’eau c’est grâce à lui… Si la Société à pu être montée aussi…
Scientifique comme tous nos amis ici, mais aussi littéraire et je me souviens de mon arrivée chez lui un samedi d’octobre pour lui annoncer fièrement, tu as vu Le Clézio, mais bien sûr qu’il avait vu !

Et puis une conversation en novembre qui revient dans la mémoire de nous tous…. Marc était athée et pourtant chez lui tous les livres, la bible, le coran…. Il venait d’avoir 33 ans, et il nous à dit textuellement…
J’ai hâte de passer à 34, le Christ est mort à 33, non et j’ai comme une drôle d’impression ! Il avait dit cela avec tellement de sérieux que nous ne savions quoi dire….
Comme il était heureux au milieu de nous ce jeune homme passionné et passionnant… Il s’intéressait à tellement de chose !
Le respect, cette valeur si galvaudée et l’écoute aussi faisait que bien plus jeune que nous, enfin surtout de moi…. Il était devenu notre guide à tous….

Il fallait qu’à ses nombreuses qualités s’ajoute celle d’un homme beau et oui en plus !
Très grand, un vrai blond, les yeux bleus, une silhouette magnifique grâce au sport et au surf ! Il aimait partir en Vendée le week-end pour devenir le maitre des vagues …
Cet homme avait ce que l’on appelle du charisme et avant sa rencontre j’avoue que je ne savais pas ce que voulait dire ce mot….
Maintenant je sais !

Difficile de parler de quelqu’un que vous ne connaissiez pas, mais ce soir comme de nombreux soirs, j’ai du vague à l’âme comme l’on dit….
Quelques heures après son départ, une page FB lui à été consacré…
Je me rappelle encore avoir critiqué ce fameux concept et je peux vous dire que j’ai vite changé d’avis !

De vrais amis sont arrivés, ceux qui l’avaient connu depuis tout petit …
On a tous envoyé des photos et des petits mots et si vous saviez comme sa famille à chaque lecture se sentait revigorer par tous ces témoignages d’amour…

Marc était né loin, très loin parce que ses parents ont fait le tour du monde à cause de leur profession…
Et je sais que bientôt ses cendres vont être éparpillées sur une plage, sa plage, là où dés l’âge de 5 ans, il montait sur sa première planche…
Il avait la mer dans le sang et la gentillesse et la connaissance et l’amour pour l’homme, et il me manque, il nous manque !

Je sais très bien que depuis quelques jours, son mur sur FB s’agrandit encore mais je n’ose pas y retourner, pas encore parce que j’ai peur tout simplement…

A la mi-décembre 2008, je choisissais un nom de domaine pour l’ouverture de ce blog que je voulais commencer en janvier…
Trop dur, j’ai attendu et c’est finalement au mois de mars seulement que je me suis décidée, j’avais tellement besoin de m’investir dans quelque chose de nouveau pour que la peine soit moins lourde.

Marc je ne t’ai jamais dit adieu parce que c’est l’irrémédiable, la fin, le néant !
Je te dis juste au revoir parce que je sais que je peux le dire souvent, parce que pour moi c’est une façon de te garder toujours près de nous !
Alors au revoir et à bientôt !

J’ai oublié de dire que Marc à un petit garçon qui vient d’avoir six ans….
Que pendant deux ans, ce papa souffrait à cause d’un divorce difficile.
J’avais besoin ce soir de dire au revoir à mon ami, pas adieu ….

 

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