Je viens de compter…
J’ai déjà déménagé dix fois !
Deux fois le tour de France et sans dopage…
Arrivée dans ma petite ville au bord d l’eau un juillet 2007, j’ai changé de côté de rue en juillet 2008 !
Quelques mètres et encore une nouvelle maison.
Aussi compliqué de vider un espace de 70 m2 que celui de 30m3 d’un camion !
Seule, à deux, avec une bande d’amis pour le plus lourd, quatre week-ends et les soirées aussi.
Le côté pratique d’une telle entreprise, le rangement au fur et à mesure…
Et au bout de 30 jours, un nouvel habitat tout joli, papier peint et peinture compris.
On m’a souvent dit, tu as la bougeotte, tu n’as pas encore trouvé ta place… Mon simple problème, c’est que justement ma place est partout !
J’ai aimé, adoré toutes les villes et les campagnes ou j’ai vécu…
Je voyage à ma façon ou bien je fuis encore.
Peur de me poser, peur qu’il ne m’arrive plus rien et pourtant je m’attache, fidèle en amour, fidèle en amitié, je ne coupe pas les ponts pas toujours les ponts quand je pars…
L’année de mes dix huit ans premier envol, un déchirement…
Mon père meurt d’une façon terrible et injuste, mon enfance va rester là-bas, dans cet endroit peut-être connu de quelques parisiens, dont je reparlerai plus tard…
Logement de fonction, trois mois pour partir, le choix c’est maman qui va le faire.
Partir pour la banlieue sud, ou des oncles et tantes sont installés, ou bien le sud-ouest fief de ma famille maternelle…
C’est le soleil qui décide à notre place et puis plus facile puisque les obsèques se feront là-bas.
Je n’ai pas quitté un pays, mais pire parce que la plus jolie partie de moi est restée dans cette maison, ce coin atypique, ce terrain de jeu, ce coin de Bois de Boulogne où j’ai grandi …
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