De la lenteur.
Cette phrase n’est pas de moi, mais j’en fais mienne…
Jusqu’à mes seize ans, j’aimais observer, et souvent sans être vu !
Perchée sur une branche du sapin près de la maison, derrière une
fenêtre ou assise genoux sous le menton en haut d’un escalier.
Papa disait de moi que j’étais une contemplative et quand on à dix ans
cela fait plaisir puisque c’est votre père qui vous le dits ! Alors j’étais fière de lui ressembler, puisque de son côté c’était une marque de fabrique…
Une famille qui savait prendre son temps, écouter et qui n’aimait pas l’agitation.
Petits soucis pour moi à l’école… Je n’avais jamais fini et quand mes camarades se levaient pour partir, j’en étais encore à recopier tant bien que mal un texte du tableau sur un cahier toujours sans rature.
Evidemment , quand on est lente, on fait propre !
Et puis il y avait ces mots de la directrice,
Virginie est une tortue qui traîne d’autres tortues !
Sourires de mes parents, ils étaient dans mon camp.
Depuis quelques années, j’ai repris possession de mon vrai état d’esprit…
Plus envie que l’on me fasse faire ce que je n’ai pas envie, alors autour de moi on me redécouvre et on est surpris. Et tant pis, être soi fait du bien, me fait du bien ! Alors je flâne, et cela ne fait pas plaisir à tout le monde…
Le bon usage de la lenteur, c’est aussi de ne rien faire…
Se dire comme moi aujourd’hui, puisque je suis seule, je vais en profiter….
Pour justement ne rien faire ! Ne pas gaspiller mon énergie, me caler dans un fauteuil, allonger mes jambes sur un autre, mettre à ma disposition un petit plateau de fruits faciles à déguster, un livre commencé et que j’ai déjà lu….
Mais ne toucher à rien, surtout pas ! Contempler ce qui m’entoure, regarder un peu vers la fenêtre ouverte, me dire que si je veux faire quelque chose, je peux le faire, mais NE pas le faire !
Le chat saute sur moi, se love dans mes bras, me regarde, me comprends et nous regardons tout les deux dans la même direction…
Pour moi, la lenteur est un choix de vie !
Flâner, ce n’est pas suspendre le temps mais s’en accommoder sans qu’il nous bouscule
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