Moment, pour moi, pour lui !
Notre premier été en Provence juillet 83. Premières vacances ensemble…
Presque une découverte, une grand-mère paternelle d’Aix en Provence, mais si loin, presque plus personne…
Alors le Vaucluse, la Drôme et les Alpes de Haute Provence et des chambres d’hôte louées à l’avance….
Une chaleur difficile à supporter pour ma peau de blonde, alors je me cache entre les rayons, je joue entre les branches des arbres et je ne quitte pas mon jolie chapeau de paille, ni mon écran totale !
Le matin, les marchés de Vaison et de Nyons, parce qu’il y fait frais….
A l’heure du déjeuner, l’ombre des tilleuls de Carpentras et chaque après-midi un rite obligatoire, la sieste….
Les petites rues sont désertes et les commerçants habitués eux aussi au silence laisse leurs portes fermées jusqu’à 15 heures.
Les volets resteront clos, les fenêtres entrouvertes juste pour laisser passer un petit courant d’air…
On se déshabille tout doucement, pas envie de faire de bruit, ne pas déranger la douce torpeur qui nous envahie.
On est bien, sans se parler mais on a chaud, un peu trop…
Nos corps ne sont pas habitués à être malmenés de la sorte, notre peau colle un peu.
Les draps sont frais, mais pour quelques instants seulement parce que nos empreintes vont vite les réchauffer.
Trop fatigués pour une douche, ce sera pour après !
S’embrasser, envie, mais trop difficile et on ferme les yeux.
Tout près, mais sans se toucher, je commence à penser, à plus tard,
au soir…
Lui s’endort pour de bon et je l’envie un peu ; il est couché sur le ventre,
ses deux bras entourant l’oreiller comme d’habitude et moi je regarde le joli tableau…
Il est beau ce corps là, j’ai presque envie de m’approcher mais trop lasse, je reste à ma place.
Si je ferme les yeux, je le vois encore car je commence à le connaître.
J’allonge quand même le cou, juste pour respirer sa peau, encore mouillée de sueur ; j’ai très envie, mais je ne sais pas de quoi !
Je me hisse vers sa nuque et je dépose un baiser, peine perdue car il ne se réveillera pas !
Je tente une autre approche avec ma langue, sur ses fesses, rien ! Pas un sursaut, la respiration reste la même.
Déçue, et si je mordais !
Mais en fille gentille, je n’ose pas et pourtant…
J’ai soif et je n’irais pas boire, trop loin, trop dur et la bouteille d’eau est restée au frais dans la salle de bain, moi qui suis pourtant si prévoyante !
J’ai la bouche sèche et j’avale le peu de salive qu’il me reste.
Je pose une main sur son dos et je m’endors en espérant la pluie…
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