De voler, de croquer la pomme…
D’étaler mes ailes, de lever droit vers le ciel mes bras et mes yeux…
De faire comme d’habitude, mais sans mes habitudes !
De faire n’importe quoi, mais de le faire bien…
De me laisser aller, mais juste comme il faut !
De tomber dans le piège, et me faire plaisir…
De trouver des clefs, mais ne pas m’en servir !
De faire marche arrière, sans la peur qui va avec …
De passer beaucoup de temps à perdre mon temps !
De dire des choses belles et les penser vraiment…
D’aller droit au but, en prenant le labyrinthe …
De profiter de tout, sans en perdre une miette !
De me dire que demain sera un autre jour !
De m’en persuader, voilà un beau discours…
De défaire les nœuds, sans casser le fil d’Ariane…
De faire un vœu, sans fermer les yeux !
De lancer des idées, ne pas perdre les miennes !
De donner de l’amour, et n’être pas en reste…
D’offrir mes biens précieux sans regrets ni tristesse
De vivre, d’aimer la vie sans contraintes ni richesse !
Vous pouvez écouter la musique, une belle reprise….
Courir !
Mais pas seule, avec le vent et avec moi !
Pas pour faire bien ou mode…
Le faire pour le plaisir qui viendra plus tard !
Le faire pour braver mes interdits, mes peurs, mes douleurs…
Tout ce qui m’appartient, je veux me l’offrir !
L’automne, j’aime… Pas trop chaud, ma saison.
Mais l’hiver, trop dur !
Je m’applique, je débute ou plutôt je recommence…
Je cherche à apprivoiser mon corps, à nouveau !
Il y a 10 ans, une petite bête à voulu manger la grosse…
Ma nature aime la nature, alors je sors avec mes deux écossais, des hirsutes terriers emblématiques d’un alcool blanc et noir !
Ballades, courses, jeux tout est bon pour prendre l’air, profiter d’un lieu privilégié… Et je marche, et je coure, et je vole et je vis, je ne m’inquiète pas !
Et pourtant, dans les fougères les vilaines m’attendent… Enfin, une qui va tomber amoureuse de ma peau, de mon odeur et de mon sang…
Elles existent mais on ne les voit pas, ou plutôt si… Elles sucent, sucent votre sang jusqu’à plus soif et vont enfin se reposer !
Le soir, la douche et je crie !
C’est quoi ce truc noir sur le haut de ma cuisse, et ses petites pattes qui bougent !
Je tire sur la bête, je ferme les yeux et ouf je l’ai eu, enfin presque…. Reste la tête… Vite un désinfectant, une douleur vive et quelques jours plus tard l’autre partie du corps tombera.
Autour de moi, on souri… Je suis douillette, et puis arrive le fameux « ce n’est quand même pas la petite bête qui va manger la grosse » !
Evidement, je n’ai pas été piqué par un scorpion ou une mygale, j’en souris aussi finalement…
Pourtant, la petite bestiole va commencer à me pourrir la vie, enfin le virus qu’elle m’a offert….
Merci Mademoiselle pour toutes ces années où j’avais du mal à garder mon équilibre, merci pour mes pertes de mémoire, mon allergie exagérée au soleil, mes douleurs articulaires qui s’amplifient l’été…
Vraiment sans vous je me serais ennuyée, une vie trop douce qui ne m’aurait peut-être pas convenu !
Je ne vous aime pas mais je fais avec ! Une sorte de deal entre nous…
Je fais mon possible pour vous oublier, et vous faite de même ok !
A la poubelle les trucs qui font grossir et qui n’amènent pas de si grands résultats que ça, je m’occupe de moi toute seule et je me sens plus forte…
Vous avalez des petites pilules toutes jolies, toutes mignonnes et vous vous retrouvez avec dix kilos de plus !
Bon je sais il y a pire… Et j’ai même un IMC normal !
Ne compter que sur soi, c’est faire éloigner du précipice tout ce qui vous fait mal, tout ce qui vous fait peur !
Je fonctionne comme ça maintenant… Aides toi, et dit toi bien que le ciel n’y est pas pour grand-chose !
Je deviens enthousiaste à l’idée même de prendre à bras le corps tous mes tourments
Une sorte d’adrénaline qui décuple mes forces…
Je marche, je gym et je recommence à courir…
Ne vous moquez pas, dix minutes mais sans s’arrêter c’est déjà long…
Et puis un jour, je passerai à la vitesse supérieure et je m’étonnerai moi-même
Parce que courir, ça me plaisait bien….
Du plaisir, j’en avais et on ne peut imaginer la jouissance qui vous porte à allez toujours plus loin, à respirer, à marcher sur l’eau comme je disais !
Heureuse, parce que libre… Voir le paysage défiler, sentir le sol sous vos pieds et pourtant avoir l’impression de voler !
Courir guérit de la dépression, et David Servan-Schreiber nous le raconte dans son livre « Anti cancer ».
« Les joggers, par exemple, expliquent que, au bout de 20 ou 30 minutes d’effort soutenu, ils entrent dans un état où, spontanément, surgissent des pensées positives et créatives. Moins conscients d’eux-mêmes, ils se laissent guider par le rythme de l’effort qui les soutient et les entraîne à la fois.
C’est ce que l’on appelle couramment le « high », l’extase du joggeur, atteinte au bout de quelques semaines de persévérance …. Selon de nombreuses études, il contribue certainement à cet effet considérable de l’exercice physique baptisé « élévateur de l’humeur ». Un effet si marqué que l’exercice physique est désormais recommandé par le Ministère de la Santé au Royaume-Uni au même titre que les anti-dépresseurs chimiques « »
Se prendre ou plutôt se reprendre en main, ce n’est pas une résolution c’est un mode de fonctionnement !
Une façon d’être, de se sentir plus à l’écoute des autres puisque vous n’avez qu’une envie, qu’ils vous perçoivent comme vous êtes vraiment…
A la place du mot Bonheur, je propose Enthousiasme !
Oui, comment vous parler de quelqu’un que certains d’entre vous ne connaissent pas peut-être…
Pas facile de trouver les mots justes pour vous dire qu’il eu été bon de la découvrir, de la lire et de l’aimer.
J’ai pleuré avec elle, j’ai souri quelques fois…
Et puis je me suis effondrée le 17 décembre 1982 parce que partir à 21 ans, s’endormir pour toujours, ce n’est pas une injustice c’est pire.
Penser à cet âge que la vie ne vaut pas la peine d’être vécu est surement un héritage, celui d’une enfance loupée, dépouillée d’amour, vidée de tout son sens…
Ne pas être désirée, ne pas être aimée est bien pire que de ne pas être comprise…
Elle était pourtant comme les autres cette petite fille brune, mais voilà autour d’elle le monde était sourd…
Et ses cris ne seront pas entendus, alors pour se faire comprendre elle ne mangera plus !
Punition pour ses treize ans, quatre mois dans un hôpital psychiatrique …
Les années 70, où liberté pour les uns, rime avec incompréhension pour les autres !
A sa sortie, une envie… De vivre, un peu… Avec l’école du cirque d’Annie Fratellini !
Juste avant, le théâtre… Comédienne, non plus…
Sa voie, sa voix plutôt, l’écriture…
Un premier livre, Laisse pleurer la pluie sur tes yeux… Refusé par les éditeurs mais qui sera heureusement publié mais seulement après son décès.
Si je vous dis « Le pavillon des enfants fous »…
Je suis persuadée que ce titre vous dit quelque chose…
Le récit de son enfermement, de son anorexie.
Ce livre fut un véritable succès littéraire !
Et en 78, la jeune fille va être l’invitée de B Pivot et de son Apostrophe…
J’étais devant la télévision ce soir là, elle venait présenter son second livre, un roman « Malika ou un jour comme tous les autres »…
En 1981, son deuxième roman « Obsession blanche » et là je n’ai pas compris…
Moins de succès, roman parait-il difficile d’accès !
Je l’ai lu en 1981 et depuis je ne cesse de le lire…
Difficile d’accès, ces mots me font bien rire et me hérisse en même temps !
Je ne vois pas en quoi ce livre qui raconte les difficultés d’un homme à écrire son deuxième roman serait un livre difficile à lire, à comprendre !
J’aime son titre, j’aime ce livre par-dessus tout….
Alors pour vous qui ne connaissait pas encore cette jeune fille, je vous mets ce petit, tout petit lien… ICI et cliquez sur premier roman…
Attendez une minute et vous la verrez devant Pivot parler pendant quelques petits instants….
L’Ina fait payer ses archives…
Et puis ce lien ICI et ICI
Celui d’un homme Térence que j’ai découvert seulement samedi soir et qui a fait un magnifique travail sur Elle, alors allez vite le lire…
Il existe une biographie que je vous déconseille, même si elle a été préfacée par PPDA…
Par contre, Christian de Bartillat son éditeur à publié après son décès plusieurs romans inédits.
Laisse pleurer la pluie sur tes yeux
Véra, magnificia Love et pages diverses
La station des désespérés ou les couleurs de la mort
Eléonore
Quelques petits extraits que j’ai choisis tirés d’OBSESSION BLANCHE
« Il regarde cette lueur d’infini qui se profile sur son horizon noir, d’un noir où rien en s’inscrit. Sans comprendre, il observe cette surface plane et vide qui lui crie pour toute réponse l’angoisse et la solitude.
Mourir, vivre, blanc, néant… Les mots me mêlent et l’évidence peut à peu se fige sur la feuille blanche ; « les mots n’ont plus de sens ».
On peut les déformer, les inverser, les imbriquer les uns dans les autres, ils ne cesseront plus de répéter d’une seule voix et d’un seul cri le même sentiment, le même espoir et la même finitude, mots vidés de toute cohérence, bribes éparses…
Rien. Silence. Désespoir. Silence et désespoir.
….. La première phrase. La plus importante. Toutes les autres dépendent d’elle, toutes les autres devront l’expliquer et l’approfondir. Il rejette la tête en arrière, se mord les lèvres, cherche désespérément, croise les mots puis les décroise, mot abstraits qui n’ont d’autre sens que celui de son angoisse. Que doit exprimer cette première phrase, que doit-elle sous-entendre, évoquer, découvrir ? Les premiers mots doivent le fasciner, l’entraîner, l’égarer loin de sa réalité, les premiers mots…Mais où sont-ils ?
Le réveil tictaque. Une heure. Une heure qu’il regarde, immobile et inquiet, cette première page d’un chef –d’œuvre imaginé. Le bruit régulier scande le refrain imperturbable de son obsession, coups secs et martelés : « tu ne t’a-rrê-te-ras pas une se-con-de, tu ne per-dras pas un ins-tant… »
L’histoire sans histoire repasse sur le blanc de la feuille. Quelle est la suite, quelle en sera la fin, c’est sans importance, « il faut écrire ».
Et celle qu’il faut lire c’est Valérie Valère qui mérite de continuer sa vie seule avec ses mots, mais avec nous…
Je dédie justement ces quelques mots de Valérie à tous ceux qui hier, aujourd’hui ou demain se sont sentis ou se sentiront obsédé par le blanc de leur feuille, de leur écran…
Je voudrais leur dire qu’ils ne s’inquiètent pas, qu’ils prennent leur mal en patience, que nous les attendrons le temps qu’il faudra pour que leur page blanche s’étoffe de la couleur des mots…
Je vous souhaite une belle semaine et je vous embrasse !
Et oui les Italiens sont gentils !
Et pas que et je vais vous expliquer pourquoi…
Souvenez-vous du 1er Février et du billet « Des mois et des couleurs » !
Pas encore le printemps, mais pourtant une folle envie chez moi de me raviver l’esprit avec des éclats colorés, vivifiants qui vous sautent à la figure et je vous faisais découvrir un peintre Italien…
Tout à l’heure, une surprise dans les commentaires de ce billet….
Un nom et un prénom apparaissent et je crois rêver, et bien non !
C’est Lui et bien Lui qui m’a écrit….
Pour me remercier de comprendre sa peinture, que ce n’était pas grave si ses toiles n’allaient pas finir leur vie dans un musée, musée qu’il considère comme des cimetières et il à raison !
Qu’il aimait la vie, la beauté, la lumière et la couleur, que sa peinture n’était peut-être pas importante mais qu’elle était vivante !
Et que moi je vivais tout….
Je le trouve incroyablement gentil et sympathique d’avoir pris le temps de passer sur mon petit blog et de me laisser un message !
Depuis tout à l’heure je suis Fan sur Face book !
Et j’ai vu que nous étions une centaine alors j’invite tous mes amis à devenir Fan aussi
Merci à vous Mario Zampédroni ,
Merci de nous offrir votre vision de la vie, une vision forte et mouvementée comme je l’aime !
Je vous mets le lien de sa galerie parce que l’on peut acheter des petites reproductions sur papier à des prix plus qu’abordables….
Une jolie idée proposée par Charles, reprise par les Filles, Dana et Victoria, celle de l’histoire d’un baiser pour ce 16 février, jour de Mardi-Gras !
Journée ou les masques sont de rigueurs, où l’on peut se cacher, faire ce qu’il nous plait….
Simple et difficile à la fois…
Raconter quelques instants inavoués, vrais ou imaginés…
J’avais commencé des histoires de baisers pour rêver… Des êtres inaccessibles artistes et même des blogeurs pour rire ! Mais Charles à trop de femmes qui l’aime et pour les autres je n’ai pas osé…
Et puis mon coeur n’a fait qu’un tour, et même si je suis un peu à contre courant, pas grave… Je me suis fait plaisir….
J’ai choisi la réalité pour rendre hommage à un couple que j’ai bien connu Charles et Lucile.
Pourquoi il ou elle ?
Qui le sait, qui le saura…. La magie d’un regard, un visage que l’on contemple, une silhouette furtive dans une petite auberge au bord de la Marne…. Elle est jeune 25 ans et lui encore plus… 21 tout juste !
Elle virevolte autour des petites tables juponnées de vichy rouge et blanc, elle est vive, très jolie… Elle semble glisser sur le sol… Légère et joyeuse elle aide sa tante…
Un choix, nul ne le saura jamais, ni vous ni moi !
Quel baiser lui avait vous donné ?
Peut-être un baiser volé, quand Charles s’est levé pour régler sa limonade.
Lucile se tenait un peu à l’écart, vers la cuisine et avait senti les yeux bleus de ce jeune homme posés sur elle depuis plus d’une heure…
Sur la main, la joue ? Baiser qui sera le premier d’une longue liste amoureuse pour tous les deux…
Baiser ludique, léger, insouciant mais qui fait rougir la jeune femme !
Votre premier baiser ?
Charles et Lucile pourrais vous répondre mieux que moi…
Mais ils ne sont plus là… Bien sur que le premier pour eux fut celui-ci, avant ne compte pas, ne compte plus !
La mémoire s’égare et le meilleur souvenir restera le baiser de leur première rencontre, j’en suis sûre….
Je le sais, mon petit doigt me l’a dit…
Le plus marquant ?
Là-aussi, la question est compliquée…
Celui avant l’amour, leur première fois ensemble chez elle dans le petit pavillon au bord de l’eau… Ou un autre, celui dans le Side-car une belle soirée de printemps, juste avant Pâques…. J’aimerai que ce soit celui-là parce qu’il cache un secret, mon secret….
Charles et Lucie se sont aimé, ont vécu ensemble malgré une situation pas très simple pour ces années 50…
Une femme pas encore divorcée, une petite fille toute brune, quelques années de plus que le fiancé, histoire belle mais pas banale pour l’époque !
Lorsque Charles et Lucile se marièrent, une deuxième petite fille était née et elle avait deux ans…
Des baisers, ils s’en seront couverts toute leur vie ensemble…
Des mains qui se frôlent, des gestes tendres, des murmures chuchotés…
Pas beaucoup de disputes chez eux, pas de colères mais de l’amour !
La vie de Charles va s’arrêter trop tôt et Lucie sachant ses deux filles heureuses va quelques années plus tard et d’un geste brutal, rejoindre son mari là-bas quelque part, un 20 février….
Je garde en moi, en fines traces indélébiles leurs visages sous leurs baisers….
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