Les 400 coups !

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Mes 400 coups !

Enfin pas tout à fait, les miens resteront encore secrets…

Mais ceux d’une fille dans les années 80, héroïne d’un feuilleton ou plutôt d’une série pour parler à ma génération de lecteurs de moins de 30 ans !
C’est la deuxième diffusion qui me l’aura fait découvrir….

Je suis tombée toute de suite sous le charme de cette jolie brune qui courrait partout, à qui il arrivait des aventures rocambolesques et qui répondait au doux prénom de Virginie !

La belle comédienne, c’était Anicée Alvina…
Des souvenirs pour certain, et pour les autres une inconnue et pourtant…
Son prénom très beau et très rare me disait quelque chose !
Anicée était une actrice confirmée avec déjà une belle filmographie derrière elle….

LIEN DU GENERIQUE

Deux films marqueront les années 70…

 

Avec Alain Robbe-Grillet,  l’Ecrivain et Scénariste, Glissement progressif du plaisir en 1974 et dont les Editions de Minuit ont édité le Texte-Scénario.

Le livre comporte 56 photos du film réalisé par l’auteur.



 

Une jeune fille Alice est accusée du meurtre de son amie Nora et est enfermé dans une prison pour adolescente tenue par des religieuses.

Jusque là, une histoire !
Mais comme c’est Robbe-Grillet qui nous la raconte vous imaginez bien que cet adepte de l’érotisme poussé et du sado –masochisme qu’il pratique avec son épouse l’Ecrivaine Catherine Robbe-Grillet, va nous emmener ailleurs, dans des fantasmes blancs et rouges sang, des supplices, des humiliations….

Le couple Robbe-Grillet pendant le tournage du film en 1974.

Je vous invite à lire le synopsis du film qui vous donnera surement envie de lire, de relire, de voir et de découvrir….
C’est ICI et vous pourrait aussi lire les critiques très élogieuses de cette œuvre, et pourtant nous sommes en 1974 !
Les acteurs entourant l’actrice vous les connaissez bien, Trintignant, Lonsdale, Hupert…..

Cette année là, Anicée fera la couverture du magasine LUI….

Autre film à revoir et aussi un livre à découvrir….
Françoise Mallet-Joris à 21 ans en 1951 lorsqu’elle publie son premier roman « Le rempart des Béguines ».
Et là aussi, je vous laisse imaginer le tollé et le scandale qui ont entouré ce livre à sa sortie !

L’histoire d’une toute jeune fille de 15 ans, Hélène qui va devenir l’amante de Tamara, la maitresse de son père…

Le mot Lesbienne ne sera même pas prononcé dans le livre et Homosexuelle le sera une seule fois….
C’est Guy Casaril en 1972 qui adaptera le roman pour le cinéma et c’est bien sur Anicée qui deviendra Hélène et Nicole Courcel, Tamara.

Ce livre m’a touché, m’a surpris aussi parce que lu très jeune…

Juste une phrase,

« Il y avait quelque chose d’effrayant dans mon attirance pour Tamara, quelque chose de semblable à mon désir de vide en me penchant par la fenêtre, ou à celui de rencontrer en nageant dans le lac le tourbillon dangereux, « pour voir »….

Une Anicée peut en cacher une autre, comme une Virginie à vraie dire !

Anicée Shahmanesh est décédée le 10 novembre 2006 et elle n’avait que 52 ans…

Un bel hommage lui est rendu ICI et vous découvrirez les dizaines de films sur lesquels elle a travaillé, une belle carrière….

Les années 70 sont les années de mon adolescence, celle d’une petite jeune fille curieuse et chacun d’entre nous les a vécus d’une façon si différente…
A la maison, personne ne parlait de sexualité et je me souviens de la revue Mlle Age tendre qui pendant six mois proposaient à ses lectrices assidues un petit encart rouge, fermé par des pointillés qu’il fallait déchirer…
Chaque mois, un petit cours d’éducation sexuelle !
Je ne vous cache pas que les dessins étaient très approximatifs et pas de photos vous vous en doutez…

Et puis les copines à l’école, parce que seulement des filles, école privée oblige….
Je me souviens de mes premiers émois avec David Hamilton, ce célèbre photographe du flou, du très flou et surtout des très jeunes filles…
Pas tout à fait innocent cet homme là quand même et pourtant tout passe sous le cachet de l’artistique !
Des photos aussi des deux films précités, observées en cachette dans ma chambre fermée à clef…
Mais les images pour plus tard, dans les années 80 et sur Canal !

L’érotisme semblait ne pas se cacher, les jeunes après mai 68 avaient trouvé une nouvelle liberté….
En 1972 le film Faustine et le Bel été me fit m’identifier à l’héroïne !
Nina Companeez venait de faire cavalier seul et ce premier film sans Michel Deville n’eu pas de si bonnes critiques que les précédents !
Film niais, désuet, hamiltonien….

Pourtant dans l’air du temps, et bien sur l’érotisme était doux, un peu façon sépia, mais pas si lisse que cela !
Muriel Catala inconnue jusqu’alors faisait la couverture de tous les magasines et bien sûr celle de Mlle Age tendre !

Une histoire simple, une jeune fille en vacances, des voisins qu’elle va observer, qu’elle va réussir à rencontrer et puis le jeu de l’amour et du hasard comme chez Deville, chez Rhomer….
Séduire les garçons et puis le père….

Mais gentillet tout ça, juste ce qu’il faut de raisonnable et la perversité de Faustine est mutine, très comme il faut …
Seulement avec les yeux, et puis plus tard avec le corps !

En mémoire me reste cette scène ou la pluie fait violence et où Faustine de dévêtis et plonge dans la rivière…
Quand elle ressort, elle s’allonge dans l’herbe et surgit alors Julien le beau quadragénaire et propriétaire de la maison….
Et là, j’attendais quelque chose de fou, de terrible !
Je voulais qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la fasse tomber par terre, enfin qu’il lui saute dessus !

Et bien non, restons courtois et l’homme recouvrira ce corps parfait de son imperméable et c’est tout…. Je restais sur ma faim et le regard de Maurice Garrel me fit longtemps imaginer des moments bien plus intimes, seule dans mon lit…
J’ai longtemps rêvé que pour « ma première fois » ce serait Lui, mais hélas je ne l’ai jamais rencontré….
Ha, ces fantasmes de jeunes filles en fleurs !

Nina Companeez faisait débuter d’autre acteurs, tous très jeunes !
Isabelle Adajani, Nathalie Baye, Isabelle Hupert, les deux Jacques, Weber et Spiesser et encore tout gamin avec un look à la Julien Clerc, Francis Huster….

 

 

Quelques minutes du film Adajani et Spiesser et pendant quelques secondes la très belle Muriel Catala…

SITE OFFICIEL DE MURIEL CATALA 

Encore un souvenir diffue, celui d’une émission de télévision ou Cat Stevens interprétait My Lady D’Arbanville et pour illustrer le « clip » on avait installé Muriel Catala , mini-robe et botte en cuir, sur un grand tabouret !
Je vous reparlerai de ce chanteur plus tard, parce qu’avec d’autres, ses photos tapissaient les murs de ma chambre….

Petite nostalgie qui ne va pas s’arrêter là, très envie de reprendre de temps en temps le chemin de mes années d’adolescences…

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