Réminiscence
Une maison,
Pas n’importe laquelle, pas n’importe où non plus…
Une qui reste ancrée dans ma mémoire, dans mes nerfs à vifs lorsque mon regard se pose sur la photo.
Avide je suis de ses murs blancs, de ses grandes persiennes rouges sang et de ses lambrequins de bois usé.
Elle à connu des enfants, des amants…
Des tempêtes aussi, des ruptures et elle à peut-être eu mal, mal de nous, ses occupants lorsque pour les vacances nous l’abandonnions un peu…
Son grand escalier de bois blanchi à l’eau de Javel aura vu passer les élans d’une petite fille méfiante et timide, de celles qui laissent leur imagination l’emporter sur tout le reste…
Même ses entrailles n’avaient pas de secrets et après avoir abrité le charbon dans une époque révolue, elle aura accueilli nos jeux et notre capharnaüm !
Une verrière tout en haut attirait ma curiosité et j’osais grimper le dernier étage juste pour voir le ciel de plus prés…
Au travers des carreaux usés et sales, les nuages devenaient des licornes qu’il me plaisait de chevaucher sans fermer les yeux !
Elle restait mystérieuse la maison…
Nous savions juste qu’elle avait abrité une troupe de Napoléon Trois, des hommes et des chevaux…
C’est vrai que le style et toutes ses vérandas faisaient d’elle une entité un peu à part, mais dans ce décor de chênes et de marronniers, sa grâce exaltait le parfum du bonheur…
L’impalpable, celui qui pour les sans âmes n’accroche aux cœurs que des images, mais qui pour les autres fait peur et mal…
Et puis le jardin où les liserons et la mousse ont envahi les allées, les aucubas près du bassin, et les rosiers meurtris par le manque de soin…
Et puis, et puis…
De la maison, j’ai gardé la clé.
La revoir une fois, bien après mon départ fut un moment douloureux
Le charme encore là, mais la griffure du temps s’était faite bien dure et si la peinture des volets s’étaient simplement écaillées, il y avait bien pire…
Le silence s’est installé.
Plus de crie, de bruit, un ventre vide…
Voilà ce qu’est devenu le premier écrin de ma vie…
La photo n’est pas celle de cette maison, mais lui ressemble quelque part…
Bien cachée dans un Bois elle aussi, comme l’Autre… ANNE-LAURE qui à bien du talent m’a permis de publier cette petite merveille, une des siennes.
Il y a quelques jours en la découvrant, mon cœur et bien plus ont battu la chamade et m’ont fait me souvenir…
Barbara, une des femmes de ma vie avec son enfance à elle…
Lorsque j’écoute cette chanson, je reste sans voix…
Ses mots savent si bien être les miens, Tout parle à ma place et Tout me fait mal…
Tout me fait grandir aussi…
Vidéo d’une soirée au Chatelet en 1987 et j’y étais…
Les Blogs photos d’ ANNE-LAURE ici et aussi dans ma blogoliste.
Recent Comments