Promenade Billet du lundi 3 mai

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Une journée semblable à toutes les autres, à moins que le dimanche ne soit hors norme, pas cadré.
Rien de moins, rien de plus que le temps qui passe…

Et pourtant je me saisie de ma bicyclette, je garde les pieds nus pour prendre du plaisir à sentir la rugosité des pédales !

Personne pour me voir, les riverains préférant l’autre côté des bords de la rivière.

Je prends le chemin où l’herbe est à l’abri des pas malfaisants, de ceux qui ne savent pas que les sentiers tous tracés ne valent pas la peine, n’offrant aucune surprise !

Je sais depuis l’enfance que les secrets du plaisir aiment à se cacher, à se faire découvrir…

L’intime, la discrétion sont maîtres mots chez moi !

Je persévère et je file droit contre le vent, tout contre…

Il me plait à penser que la terre, les arbres et la rivière m’appartiennent !

Nous nous comprenons…

D’un côté l’eau, celle qui m’effraie depuis tant d’années, et de l’autre le vert de la forêt…
Entre ces deux, je n’ai plus peur !

Je me fonds dans le temps présent comme une étoile qui ne voudrait pas mourir…

Ecole Billet du dimanche 2 mai

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Ne rien faire, c’est faire !

Rien, c’est beaucoup…

Je fais partie d’un monde qui respire lentement, d’une contrée qui suggère et qui ne force pas !
La main et l’esprit sont bien plus beau au ralentit…
Je mesure le geste, et c’est avec parcimonie que mes yeux aiment à se poser…

La vitesse ne vaut rien aux sentiments !

Le temps est bien trop précieux et le cerveau doit rester pinceau…

Colorer à petit pas, c’est aimer les autres, respecter leur formes et leurs contours !

Je profite du temps en entier comme le lait, bien meilleur qu’à demi…
Ne rien laisser déborder, ne jamais se presser !

Aimer la vie avec philosophie peut paraître une utopie, je le sais …

Il y a tout juste une année, je vous parlais sur ce billet de cet écrivain
Pierre Sansot et de son livre, Le bon usage de la lenteur.

Cet homme faisait de la résistance, et n’aimait pas brusquer les chose, un peu comme moi…

Mon constat est d’essayer de comprendre pourquoi il y a plusieurs écoles !

Celle du Lièvre et de la Tortue…

La Nationale 20 qui n’existe plus aura fait mon apprentissage puisque deux fois l’année mes parents et moi partions pour Notre Sud-Ouest.

Les 750 kilomètres étaient avalés dans une journée mais au rythme de celui qui prête son attention aux gens et aux choses, je veux parler de mon Père.

Le plaisir dans ses yeux était contagieux et sans être d’une nature fragile, j’ai puisé dans son âme la rigueur pour soi, le respect de l’autre et la contemplation récréative…

Il y a les enfants qui s’ennuient en voiture pendant le voyage, et je ne faisais pas partie de cette caste là !

Ce long parcours pour nous ressemblait plus à une aventure, et l’on composait là notre première journée de vacances.

Chaque ville et village était un cadeau, chaque parcelle de près où de forêt un émerveillement et au grès de notre fantaisie, nous prenions pause sur le bord d’un chemin, d’une rue et la tentation était grande, puisque nous traversions une grande partie de la France, celle de Charles Trénêt, des clochers et des maisons sages…

Regarder derrière la vitre, retenir son souffle, se faire expliquer !
Tout était prétexte à la conversation…

Mes yeux voulaient tout voir, tout explorer et tout conserver dans leur esprit…

Pas d’heure d’arrivée, pas de course folle, juste prendre son temps, déjà !

Ma première école, celle où l’on apprend à découvrir tous les petits plaisirs simples de la vie, fut une automobile mais par n’importe laquelle !

Une amoureuse des petites routes, une talentueuse sachant cheminer sur les sentiers ignorés…

Je suis toujours du côté de la Tortue et comme Pierre Sansot j’essaie de faire “Un bon usage de la lenteur” !

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