Une voix dans le haut-parleur, quelque chose de fort mais qu’on ne comprend pas toujours !
Ne pas se tromper de quai, de train et serrer très fort sa valise…
Tenir la main de celui ou celle qui vous accompagne, lui sourire en lui mangeant les yeux parce que l’on sait que la séparation peut-être longue…
Serrer à se faire mal en se faisant du bien !
Trouver enfin le chemin, celui du bon quai et enfin se poser…
Et puis soudain ne plus entendre le bruit, même pas celui des pas sur le sol froid de la gare.
Se toucher, se sentir, se prendre par tout le corps pour ne pas s’oublier !
Se parler, un peu…
Quelques mots murmurés à l’oreille, des souffles doux et des baisers brûlants…
Le ventre qui peux faire mal aussi, mais c’est la règle du jeu puisque c’est un départ !
Se quitter, pour se revoir ou pas implique ce tendre supplice et savoir que dans quelques minutes l’on va se désunir rend l’instant plus torride, inoubliable et unique…
Une envie d’aller plus loin, mais il y a du monde alors on se retient
Et pourtant si l’on pouvait se laisser tenter, avec juste la main qui glisserait le long du dos jusqu’aux fesses que l’on caresserait…
La pudeur à un prix et ici tout se paye comme le billet !
L’agitation comble nos oreilles, un coup de sifflet et l’appel est lancé…
Vite un dernier baiser au milieu des départs et des arrivées !
Serrer les lèvres pour ne pas pleurer et se séparer…
Eux ont de la chance, ils sont sur l’autre quai !
J’ai aimé, j’aime et j’aimerai longtemps ces départs et ces arrivées…
Ces instants magiques et partagés, ces étreintes et ces signes de la main !
Mais voilà le progrès et la sécurité ont prit la place de nos émotions et il n’est plus question de s’accompagner et pourtant c’était beau, c’était fort…
Des amants unis ou désunis comme chez Prévert, des enfants et des familles…
Dommage, comme c’est dommage…
Regrets…
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