Eclairage

PARFUM DE COULEURS 26 Comments »

 

Je veux dédier ce poème à toutes les femmes qu’on aime

pendant quelques instants secrets.

A celle qu’on connait à peine, qu’un destin différent entraîne

et qu’on ne retrouve jamais.

A celle qu’on voit apparaître, une seconde à sa fenêtre et qui preste, s’évanouit…

Mais dont la svelte silhouette est si gracieuse et fluette qu’on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage dont les yeux charmant paysage, font paraître court le chemin…

Qu’on est seul, peut-être à comprendre, et qu’on laisse pourtant descendre sans avoir effleuré sa main.

A la fine et souple valseuse  qui vous sembla triste et nerveuse  par une nuit de carnaval…

Qui voulu rester inconnue et qui n’est jamais revenue tournoyer dans un autre bal.

A celles qui sont déjà prises et qui, vivant des heures grises, près d’un être trop différent, vous ont, inutile folie , laissé voir la mélancolie d’un avenir désespérant.

Chères images aperçues , espérances d’un jour déçues, vous serez dans l’oublie demain…

Pour peu que le bonheur survienne, il est rare qu’on se souvienne des épisodes du chemin.

Mais si l’on a manqué sa vie, on songe avec un peu d’envie à tous ces bonheurs entrevus.

Aux baisers qu’on n’osa pas prendre, aux coeurs qui doivent vous attendre, aux yeux qu’on n’a jamais revus.

Alors, aux soirs de lassitude, tout en peuplant sa solitude des fantômes du souvenir…

On pleure les lèvres absentes de toutes ces belles passantes que l’on n’a pas su  retenir…

Mise en lumière des intérieurs et des objets pour Carl Holsoe, ce peintre  qui fut l’une des figures de l’Ecole Danoise dans la seconde moitié du 19e siècle et du début  20e.

Il rejoint la Royale Académie de Copenhague de 1882 à 1884, puis L’Ecole de Peder Severin Kroyer.

Avec ses amis Hammershoi et Peter Llsted, il étudie l’ombre, pas celle de Jung, notre autre moi, le terrible, mais celle qui magnifie la lumière !

*

Et voilà, mes rêves se retrouvent toujours aux mêmes endroits,  dans les mêmes paysages, ceux du  nord de l’Europe…

J’avais déjà parlé de Carl Larson en décembre dernier et de Grieg, le musicien, des “gens du nord” !

Je suis un drôle de papillon, qui se sent plus à l’aise dans la simplicité que le clinquant des lueurs de l’été…

*

En 1889, à l’Expostion universelle de  Paris, notre homme recevra une Mention honorable et trois années plus tard à Munich, d’autres honneurs pour son exposition qui prendra fin seulement en 1918.

Son influence, surement les Maître Hollandais du 17e siècle, comme Wermer…

Petit portrait de Carl


La femme est l’acteur principal de ses tableaux et souvent elle se cache derrière une fenêtre pour écrire, travailler sur un ouvrage, lire…

Elle semble attendre le retour de quelqu’un, de quelque chose qui va peut-être changer sa vie…

C’est seulement hier soir, en feuilletant les tableaux, que j’ai eu une envie !

Le besoin d’entendre la chanson de Brassens, Les Passantes, un texte qui m’émeut à chaque écoute.

*

Ces mots là-haut entre les images , sont ceux qu’à écrit Antoine Pol, auteur méconnue de cette poésie dont le chanteur est tombé amoureux !

Je mets  ici le LIEN où vous apprendrez comment Brassens à découvert ce texte, pourquoi il n’a  pu hélas rencontré son auteur et aussi vous verrez qu’une strophe manque dans la chanson !

Et puis je me suis souvenue, cette fin d’après-midi d’octobre 81 à Paris…

La radio, un texte bref, Brassens nous a quitté.

Maman et moi nous sommes assises sur le canapé sans nous parler, tellement surprise, sous le choc et nous avons pleuré…

Puis j’ai regardé le calendrier, sans le vouloir, sans le savoir je venais de m’apercevoir que cela faisait 29 ans qu’il était parti…

Un 29 octobre, demain…

*

J’aime bien lorsque la pensée s’évapore, crée des liens.

Un peintre, une lumière intérieure qui ressemble à l’automne, une femme à sa fenêtre, et l’âme vagabonde !

D’une images à une chanson, à de la poésie , il n’y a qu’un petit pas…

*

J’ai retrouvé un autre souvenir !

Celui d’une émission de télévision, le Grand Echiquier de Jacques Chancel.

L’invité ce jour là, Lino Ventura  qui va demander à Brassens de lui chanter Les Passantes et ce n’était pas prévue du tout !

Vous reconnaîtrez peut-être Maxime Le forestier, le barbu et derrière tout ce petit monde, Joël Favreau le génial auteur compositeur, qui à aussi accompagné Duteil et Le forestier…

Ce dernier à repris cette chanson à la perfection !

L’enregistrement n’est pas de bonne qualité, mais la chaleur et le talent sont réunis et c’est ce qui compte n’est ce pas ?




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