Au port, les mâts de sabliers soulèvent des oiseaux géomètres et les viaducs de rêve que tissent le brouillard.
Madeleine Mouget
Le vent ferait il vraiment tourner les têtes !
Je connais une girouette qui a mauvaise réputation, on la voit courir près de la rivière à condition d’être gaillard dès potron-minet…
Pas comme un furet, mais comme une anguille parce qu’elle sait se faire roseaux et fil de soie pour que l’on ne l’attrape pas !
Maligne et pas docile, la fille sauvage n’a que faire des garçons moqueurs et un peu niais qui peuplent son village.
Les blés et les maïs, les murs de bambous qui bordent les cours d’eau sont des territoires adorés par la belle aux pieds d’argile !
Elle s’en va sur les sentiers pour glaner des parfums, se remplir les yeux des couleurs de l’été et surtout elle sait…
Parler au vent, lire dans les yeux des chats sauvages, caresser les abeilles et d’une main tendue apprivoiser les étoiles et ce n’est pas tout !
Elle sait guérir les visages ravagés par les chagrins, elle assèche les canaux de larmes qui déversent leur sel sur les mains et elle sait aussi rendre à l’amour ses plus belles couleurs…
Pas une fée, mais une fille, une qui rêve et qui attends assise sur des caisses.
Le port est aussi sa maison alors elle reste sur le quai en se disant qu’un bateau viendra pour l’emporter loin…
L’Afrique est là, juste là au bout de ses doigts.
Virginie, été 2010
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Publié sur le blog Les mille Mots chez Lise
l’année dernière.
La photo fait partie de la collection de Monsieur Marcel Descamps
Justement, ce port photographié en 1901, vous le reconnaissez ?
Dites moi !
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Belle journée à vous tous…
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