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déc 31
La terre est ronde et ce qui semble la fin peut être aussi le commencement.
Ivy Baker Priest
Par amour on pourrait décrocher la lune,
et par envie, la fortune…
Et avec le coeur, on décroche quoi ?
Tout le reste, et ça ne manque pas !
Comme depuis que je suis née je n’aime pas les histoires qui finissent mal, je ne voeux que le meilleur pour toi, pour moi, pour elle, pour lui et pour eux…
J’aimerai bien crier, mais je n’ose pas alors je murmure, j’envoie des signes en battements d’ailes, je fais mon possible, mais je fée !
Porter les étoiles n’est pas bien difficile, respirer un grand coup et s’envoler, ne pas se retourner, piquer droit en levant la tête.
J’ai appris seule, j’en suis fière !
Si ton bonheur s’effrite, si ton panier te semble lourd, si la vague te pousse trop près du bord, approche toi d’ici…
Attention, je ne suis pas un remède, un alicament où un miracle !
Juste une poussière d’étoiles comme les autres qui essaie de porter l’enthousiasme à sa juste place, très haut
La Ronde de la vie t’appelle, qu’importe les chiffres et les dizaines, qu’elle puisse te rendre l’espoir d’un monde à ta taille.
Vive vous tous, magasinez dans votre hotte vos désirs, vos espoirs, votre tendresse et lâcher tout sur cette aire de renouveau, car ce 2012 sera ce que vous en ferez…
Vous et nous sommes seuls maître à bord !
Je vous embrasse très fort, et n’oubliez pas, nouvelle année où pas, jamais rien sans amour…
Dans trois jours, la suite des souvenirs imaginaires…
déc 30
Grand-ma
Tes mains tachetées et fragiles me manquent, Grand-ma.
Douces et fermes à la fois, elles caressaient les cheveux de ton petit fils, il y a un peu plus d’un mois maintenant, machinalement, comme tu l’avais toujours fait.
Sur ton lit d’hôpital, les yeux fermés, plongée dans tes rêves, tes mots s’échappaient de tes lèvres, pleins de voyages et de fêtes tandis que tes mains frêles frottaient dans un geste lent, mécanique et précis un pli de ton drap, blanc et sans qualité, un drapé trop fin que tu n’aimais pas et que tu cherchais parfois à enlever dans des gestes désespérés.
Ce geste simple lent et consciencieux que tu affectionnais, ce frottement léger entre ton pouce et ton index, te permettait d’évaluer la qualité du tissu.
Et d’année en année, tu te plaignais, et tu rageais.
Le coton de mauvaise qualité, des dentelles mécaniques et des plastiques, t’ont donné du fil à retordre.
Loin était le temps où tu frottais les chemises de ton père, des chemises en coton épais résistant à l’eau chaude et au savon, il était fier; fier de cette fille qui prenait soin de son apparence, car il aimait s’habiller le dimanche, pas pour aller à la messe, juste pour se sentir bien, propre avec son col amidonné haussant son ostensible cou puissant.
Il a fallu qu’il traverse la seine, ton mari, pour te cueillir.
Tu étais belle et tu l’es restée, la vieillesse n’a qu’habillé ta peau de petits plis gracieux. Ça, tu ne les aimais pas les plis, tu les chassais, avec ton obstination et ton fer, de sa chemise, à lui, le steward voyageur sur les longs courriers, lui qui a vu en toi la blanchisseuse de sa vie.
Il a été gentil un temps et puis, plus trop, et dangereux pour toi à la fin. Mais son linge est resté impeccable jusque dans sa dernière demeure, c’est même toi qui repassas sa dernière tenue mettant un point d’honneur à qu’il soit impeccable même dans la mort.
Et puis il y a eu ton fils, celui dont tu étais si satisfaite de la réussite, de son statut social et jusqu’au bout il t’a tenu ta main.
L’aimer et le choyer, tu l’as fait, à ta façon et parfois maladroitement, te rendant essentiel en t’occupant soigneusement de son linge lui qui n’en avait que faire, lui qui savait que ta raison devait passer par là, par ça, par ce lave-linge et cette table à repasser.
C’était pour toi une manière d’être encore à ses côtés dans son quotidien. Lui, il t’a laissé devenir sa blanchisseuse, car il savait tout cela, que chaque manche et col de ces chemises était une marque de ton affection malhabile. Même marié, même divorcé, même accompagné, il te donnait ses vêtements, pour t’occuper, pour que tu ne dépérisses, pour que tu lui dises un je t’aime à ton pli.
La maison est vide, il n’y a plus de linges à laver ni à repasser, le fer ne fait plus de bruit depuis que ton petit fils à repassé sa chemise. Il est présentable maintenant face à toi.
Tu pars et la blanchisseuse avec, emportant ses petits secrets, ses astuces.
Merci à toi Grand-ma.
Porthos, décembre 2011
Merci à toi Daïdou,
tes mots vont j’en suis sûre grimper jusqu’au étoiles, faire sourire Grand-ma, et l’émouvoir aussi…
La blanchisseuse de Lautrec, c’est un peu elle n’est ce pas…
Pas imaginaire que ce souvenir là, mais une pensée précieuse…
Sous la boite, le blog de Daïdou
Beaucoup de cadeaux, et ce n’est pas fini…
Je vous embrasse tous très fort et à dimanche
déc 27
L’Ange de l’étoile du matin
descendit en son jardin
et s’approchant d’Elle :
“Viens lui dit-il, je te montrerai
les beaux vallons et les bois secrets
où vivent encore, en d’autres rêves,
les esprits subtils de la terre”.
Elle étendit le bras et rit,
regardant entre ses cils
l’Ange en flamme dans le soleil,
et le suivit en silence.
Et l’Ange, tandis qu’ils allaient
vers les ombreux bosquets,
l’enlaçait, et posait
dans ses clairs cheveux plus longs que ses ailes,
des fleurs qu’il cueillait
aux branches au-dessus d’Elle.
Charles Van Lerberghe
*
Le cadeau reçu d’un souvenir imaginaire, cette belle photo d’Anne-Laure K !
Je lui ai glissé un poème avec l’espoir qu’il lui plaira…
*
Le vendredi 23 décembre, une petite Gabrielle est venue agrandir la famille de Sco’, blogueuse et écrivaine d’aventures policières !
Petit bout de ta maman, je t’offre ce billet…
*
Un grand merci à Anne-Laure, talentueuse Princesse charmeuse d’images et de lumière !
Pour la retrouver, un petit clique sur la boite à souvenirs…
Belle journée à vous tous, je vous embrasse !
déc 24
préambule je suis un petit garçon je m’appelle Basile, je suis le puîné d’une famille de quatre enfants, Lou, ma sœur, est la plus âgée, puis viennent Jean-Paul dit Jipé, moi, et Baptiste qui n’a pas encore six ans Lou, c’est pas son nom à ma sœur, c’est comme ça qu’elle aurait voulu se prénommer parce qu’elle trouve que Louise fait vieillot, elle elle dit “suranné” à la place, je suppose que c’est la même chose, et moi je prends un malin plaisir à l’appeler Louise en me demandant si elle n’aime pas ça, je continue bien à être son chouchou et elle à me faire de petits cadeaux ce que j’aime moins, c’est quand elle joue les grandes sœurs et qu’elle veut à tout prix me faire travailler si encore c’était le calcul mental, mais elle est encore plus nulle que moi, je crois qu’elle ne sait même pas sa table de sept, la plus difficile, et moi oui, j’ai juste un peu de mal avec sept fois huit… avec huit fois sept aussi, tout compte fait Lou dit que je raconte bien les histoires, elle veut toujours que je lui écrive des histoires, comme ça elle corrige mes fautes, tu parles je me demande qu’est-ce qu’elle en fait et aussi qu’est-ce qu’elle n’inventerait pas pour que je m’assoie à la table de la cuisine avec une feuille de papier et un bic tu connais sa dernière trouvaille ? il paraît que Madame Virginie organise un concours, c’est à celui qui lui racontera le plus gros mensonge, je ne sais pas qu’est-ce qu’on gagne j’ai répondu que je ne mentais jamais, croix de bois, croix de fer… mais ma sœur insiste, elle veut que j’écrive quelques lignes, à l’encre violette, avec des pleins et des déliés comme je sais les faire, sur une double feuille de papier Seyes que j’apporterai moi-même à Virginie
moi je dis Madame Virginie, peut-être parce que je suis petit, et sans doute parce qu’il n’y a pas très longtemps que je la connais il n’y a pas très longtemps non plus qu’elle habite aussi dans la rue de la Cathédrale, à trois, non quatre maisons de la nôtre, et je ne sais même pas qu’est-ce qu’elle fait, son mari n’est jamais là, quand je la vois elle caresse son chat, ou alors elle lit assise sur le pas de sa porte, ou alors elle caresse son chat il n’y a pas si longtemps, c’était un peu avant la Toussaint, je suis allé pour la première fois chez elle, j’avais réussi à entraîner mon petit frère à la tombée de la nuit, on est allé frapper à son huis juste avant le repas du soir pour la menacer de tous les diables (c’est Jipé qui m’avait soufflé la formule, je ne sais pas trop qu’est-ce que ça signifie) si elle ne nous donnait pas des bonbons je m’apprêtais à tirer la chevillette pour faire cherrer la bobinette quand la porte s’est ouverte en grand avec fracas, une lumière éclatante nous a éblouis Baptiste et moi on a eu très peur - bonsoir mes enfants Madame Virginie se tenait très droite dans l’embrasure, les mains dans le dos, j’ai entendu qu’elle demandait doucement : - main droite ou main gauche ? j’ai bien senti que mon frangin allait répondre droite, je lui ai coupé la parole en pensant à ce que nous dit toujours Calliste (Calliste, c’est mon papa, des fois je l’appelle aussi Papa) : il sera toujours temps d’aller à droite ! pensez-y mes petits… j’ai presque crié : - gauche ! et Madame Virginie m’a tendu une boite rouge de pastilles Pulmoll elle a bien vu que Baptiste faisait la grimace, alors elle a sorti la main droite de derrière son dos et elle a tendu à lui aussi une boite, une boite verte de pastilles Valda - tiens mon garçon… et bonne nuit les enfants… la lumière s’est éteinte et la porte s’est refermée comme par magie les deux boites en fer blanc étaient vachement entamées, on a partagé Lou, en marge, a écrit que ça, en soi, c’était déjà un très gros mensonge, parce que Halloween on l’avait pas encore inventé quand j’avais huit ans, et en vallée d’Ossau on n’aurait même pas su le prononcer ce mot-là voici l’histoire que Basile a racontée par écrit à Virginie
c’est vrai ce mensonge ? - Maman, c’est quoi cette tache blanche sur mon ongle ? - … - Maman, c’est quoi cette tache blanche sur mon ongle ? - tu vois bien que je suis occupée… je fais un gâteau pour ce soir… demande à ton père - mais… euh… je suis descendu dans le jardin, Papa coupait du bois près de la remise - Calliste, c’est quoi cette tache blanche sur mon ongle ? - voyons, montre-moi… mon papa a posé sa hâche et pris ma menotte, il a examiné attentivement tous mes doigts - et l’autre main ? je la lui ai tendue, il semblait intrigué, il a maugréé dans sa barbe, comme pour lui : - un manque de calcium peut-être ? je ne sais pas ce qu’est le calcium - tu as une grosse tache sur l’ongle du pouce gauche, mais tu as aussi tout plein de petites taches sur les autres ongles, ici, ici, et là… et sais-tu ce que c’est ? ce sont tous les mensonges que tu as faits à Maman ou à n’importe qui d’autre, mais plutôt à Maman, chacun a laissé une petite trace quand c’était un petit mensonge de rien du tout, et cette grosse tache, je crois bien que ce devait être une très très grosse menterie… … mais je ne veux rien savoir, tu t’arrangeras avec ta mère Calliste semblait rigoler en me disant tout ça, j’ai ri aussi sans bien trop comprendre pourquoi le problème avec les parents c’est qu’ils se racontent tout parce que de ce jour Maman s’est mise à surveiller mes ongles et à me faire boire du lait tout en me questionnant : - quelle fable es-tu encore allé inventer ? je rougissais à tout coup
je suis malheureusement né un 2 janvier quand je serai grand et que j’aurai des enfants, je les ferai pas naître pendant la trêve des confiseurs ni avant la galette des rois, c’est trop injuste, parce que sous prétexte que t’as eu ton Noël et tes étrennes, personne ne pense à toi pour un cadeau d’anniversaire mon copain Laurent est du 28 septembre, faut voir comment il nous a fait bisquer à la rentrée (et surtout moi !) avec les magnifiques jouets qu’il a reçus pour ses huit ans ah ça, tout le monde me le souhaite mon anniversaire, mais comme la veille ma tante Jeanne m’a refilé une pièce de cinq francs quand je suis allé l’embrasser pour la nouvelle année, et j’aime pas ça avec tous ces poils qui piquent à son menton, je peux m’asseoir sur mes cent sous pour la tenir au chaud, les cadeaux je peux les attendre y a que Lou qui m’offre toujours quelque chose en cachette - tu diras pas que c’est moi ! la dernière fois, je lui ai fait une grosse bise, elle m’a payé une Ferrari avec des pneus gris (paraît que c’est très très rare et que ça vient d’Angleterre) que je peux échanger avec ceux de ma Talbot Lago bleue c’est le bolide de Fangio, elle est rouge, je l’ai aussitôt montrée à Laurent , il l’a pas, il est jaloux comme un pou, il a dédaigneusement dit que j’étais fier comme un bar-tabac, je sais pas pourquoi, j’ai pas compris alors j’y ai tiré la langue, je suis pas sûr qu’il confonde pas avec quelque chose d’autre chez mon copain, le garage est au sous-sol, on fait rouler nos Dinky Toys dans la rampe, c’est toujours ma Ferrari qui gagne quand les camions sont disqualifiés
- lâche cette voiture et montre- moi tes ongles ! j’aime pas quand Léonie est remontée comme ça c’est marrant, quand je me sens si bien avec mon papa je l’appelle Calliste… alors que c’est quand ça va pas fort avec Maman que je l’appelle Léonie, et c’est pas comme Lou et Louise… toujours est-il qu’elle voulait voir mes ongles j’ai posé les mains bien à plat sur la table - ouh la la ! tu as vu ton index ? mais elle est monstrueuse cette tache ! je ne sais pas qu’est-ce que tu es encore allé me raconter… j’ai dû tourner à la pivoine, j’avais chaud aux oreilles - je ne t’ai pas menti, juré, je ne t’ai pas menti ! je pleurais presque - je veux bien te croire chenapan, mais tu as certainement fait à quelqu’un un mensonge plus gros que toi pour être aussi rouge que ton auto… et puis c’est quoi cette voiture ? d’où elle sort ? merdre, Maman s’inquiétait de la Ferrari… tout s’est bousculé dans ma petite tête de moineau, Lou qui m’avait fait promettre qu’elle devait rester, ma nouvelle bagnole, un secret entre elle et moi, Baptiste qui trépignait parce que je ne voulais pas la lui prêter, mon papa à qui je ne l’avais pas encore montrée… - j’ai fait échange avec Laurent… ai-je avancé timidement
- et je peux savoir contre quoi tu l’as troquée ? j’ai hésité : - euh… contre un animal d’Omo… - te fiches pas de moi !!!
je te dis pas dans quoi je me suis embringué c’est façon de parler parce que faut bien que je t’explique ce qui m’est venu à l’idée et que j’ai aussitôt raconté à Maman c’était ça ou cette foutue semeuse de 100 francs… “perdue” il y a une semaine (au prix de quel engueulot !) pour aller acheter des bonbons, des cachous, des carambars et de la réglisse chez Mademoiselle Marthe je lui ai d’abord parlé des animaux d’Omo, elle sait bien que Baptiste et moi on a comme un truc avec les animaux d’Omo, on lui fait assez la scie pour qu’elle achète des barils de lessive plutôt que des paquets, pour la énième fois je lui ai expliqué que dans les barils les lions, les tigres, les éléphants et les hippopotames sont grand modèle alors que ceux qu’on trouve dans les paquets sont les mêmes mais en tutti riquiqui, en trois fois plus petits la maman de Laurent n’achète Omo qu’en baril, il a des grands zanimaux, nous on prend des paquets, on n’a que des petits quand il a vu ma girafe, je lui ai fait croire qu’elle était très rare et donc très chère (c’est Papa qui m’a dit que ce qui est rare est cher, plus c’est rare plus c’est cher, que des petits garçons comme moi sont extrêmement rares et que c’est pour ça que je lui suis si cher) alors que la sienne ne vaut rien tellement on la trouve partout c’est lui qui a proposé qu’on échange sa Ferrari contre la petite girafe moi j’ai rien fait qu’accepter il était pas obligé de me croire, Laurent - dis Maman, ce doit être ça le mensonge qui a fait que la maousse tache crapoto et vraiment crado a poussé sur mon ongle, tu crois pas ? (*) (*) note de l’auteur – désolé pour l’anachronisme, je n’ai pas pu résister ! lol ! (mdr ? ah bon !) comme je savais que ça lui faisait pas plaisir que j’emploie un vocabulaire comme celui-là, j’ai pris mon air bête et j’ai ajouté : - encore que je considère personnellement qu’une telle carambouille soit bien vénielle, une si belle tache c’est cher payé… non ? et j’ai embrassé Léonie… … en me demandant si je n’en faisais pas un peu trop pour un môme de huit ans
Dinky toys – la Talbot lago ref. 23 H 1952 (Meccano France)
Dinky toys – la Ferrari ref. 23 J – 1956 (Meccano France)
Baptiste et moi on se disputait, Maman est intervenue - Maman, Tistou a planqué ma Ferrari et il ne veut pas me dire ousqu’il l’a mise… - où est-ce qu’il l’a mise, on dit où est-ce… j’ai crié : - oui, Tistou où est-ce que tu as mis ma Ferrari ? mon petit frère s’est mis à couiner, comme d’habitude : - il ment Maman, il ment, je n’y ai pas touché à son auto, je ne peux pas m’en approcher, je vais pas la lui manger… - je sais que tu n’y as pas touché mon chéri… Maman s’est tournée vers moi : - je vois bien que tu ne mens pas cette fois (elle a eu le culot de préciser cette fois !) j’ai rendu sa Dinky Toy à Laurent… il ne m’a même pas remerciée, il s’est contenté de me regarder avec des yeux ronds quand je me suis excusée, et quand j’ai ajouté qu’il pouvait garder la girafe on aurait dit qu’il me prenait pour une folle, il est parti en courant… je me suis mis à pleurer encore plus fort que Baptiste, j’étais comme une bête blessée, comme un rhinocéros (d’Omo ?) qui aurait pris une chevrotine dans l’œil à cause d’un chou de Bruxelles (c’est mon papa qui m’a raconté cette histoire… tu la connais pas ?) - il n’y a pas un de ces drôles qui vaut mieux que l’autre ! a rouscaillé ma mère et c’est signé à quatre mains par gahèc & janjacq mentir paroles et musique de Maxime Le Forestier (1976) le marchand de sable est passé le marchand de lait va venir moi qui n’ai pas vécu assez pour raconter mes souvenirs les oiseaux du soir se sont tus le chant du coq va retentir mes lèvres ne sont pas mordues écoutez-moi je vais mentir mentir enfin comme les autres mentir aux femmes et aux enfants comme on se vend comme on se vautre pour qu’on me croie si on m’entend on a bien cru au père Noël et nos parents ne mentaient pas on croit que Dieu naît à Noël on croit donc à n’importe quoi à l’imbécillité des ânes à la malice des renards aux amours de la princesse Anne dans ce qu’en disent les canards aux présidents à leurs promesses à leurs accents de vérité jusqu’aux paroles de la messe qui parlent de l’éternité au prisonnier du commissaire qui s’est pendu au radiateur au pacifisme militaire à cheval sur un réacteur et quand quelqu’un nous dit je t’aime et dit enfin la vérité en criant tu es le vingtième on entend tu es le premier et puisque jusque dans nos songes on se fait un monde en couleur c’est donc qu’on aime les mensonges ou que le sommeil est menteur le marchand de sable est passé le marchand de lait va venir moi qui n’ai pas vécu assez pour raconter mes souvenirs les oiseaux du soir se sont tus le chant du coq va retentir après ce que vous avez cru vous me croirez je vais mentir
mentir (3’42″) Maxime le Forestier : hymne à sept temps (Universal Music division Polydor – 05/01/2009)
c’est joli Marie Mai c’est aussi parce qu’elle est blonde gahèc & janjacq, décembre 2011
Merci à toi gahèc pour ce conte qui tombe à pic aujourd’hui
Une jolie boite pour le ranger, et un simple clique pour mieux te découvrir !
Je vous embrasse tous très fort, belle soirée de fête…
déc 22
Je me souviens, tu sais, c’était il y a vingt ans et j’en avais à peine quinze. Nous étions sur cette plage, voyons, tu sais bien, celle où je ramassais les étoiles …
- les coquillages, tu veux dire ?
- coquillages si tu veux. En forme d’étoiles, et il faisait nuit.
- c’était au petit matin, c’était des coquilles lisses, blanches, nacrées
- … des coquilles en forme d’étoiles sous la lune et tu me donnais la main, j’avais les poches encombrées d’étoi… de coquillages, donc, et la lune brillait à cheval sur la ligne d’horizon, oh, comme je m’en souviens !
- le soleil se levait à peine, la lune était au dessus de nous toute pâle blanchie par l’aube, tu n’avais pas de poches, mais un grand sac de jute que nous trainions derrière nous …
- j’avais sommeil…
- tu avais faim…
- derrière la dune il y avait l’hôtel et notre chambre …
- nous avons marché dans les ajoncs et l’herbe sèche vers la maison de vacances de tes parents …
- … tu avais ta main sur mon épaule …
- nous marchions à deux mètres l’un de l’autre, je savais que l’été se terminait, c’était notre dernier jour de vacances
Soupir. Silence.
Ensemble, et sans se regarder :
- Tu ne le savais pas, mais comme je t’aimais !
Lise Genz, 12 décembre 2011
Un grand merci à Lise pour ce joli souvenir et nous espérons tous la revoir aux beaux jours, n’est ce pas
L’Ecriweb et les Millions de mots, c’est elle !
Jolie journée à tous, je vous embrasse !
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