J’avais passé mon été en Italie dans un camp de Vacances réservé aux 17/21 ans pendant trois semaines.
“E” avait eu durant ce séjour l’exclusivité de mon cœur, nos bouches et nos pensées ne se quittaient plus.
L’avant dernier jour des vacances nous primes conscience qu’il ne nous restait que deux nuits à passer ensemble, et qu’après cela, la vie reprendrait son cours, sans l’autre.
Nous primes l’engagement de ne pas nous laisser aller à la tristesse et de vivre intensément, dans le dénie de la séparation, jusqu’à la dernière minute.
La veille du départ, les accompagnateurs du camp de vacances avaient organisé, pour notre groupe, une magnifique soirée dansante.
Dans la grande salle, ils avaient dressé, un appétissant buffet italien agrémenté de quelques boissons alcoolisées aux saveurs locales. Une boule à facettes tournoyait lentement au milieu du plafond, la lueur rouge et bleue des spots finissait de donner toute sa chaleur à l’ensemble et laissait la pièce dans une pénombre intime et sensuelle.
Je me laissais transporter par les lumières tamisées, la beauté romaine d’aout, l’insouciance des vacances, les hormones de mes 17 ans et le sentiment amoureux que j’éprouvais alors pour “E”.
Pendant les trois dernières semaines, je l’avais tendrement embrassé, enlacé, senti, cherché et attendu.
Pour la première fois ce soir là, naissait en moi ce vrai désir de femme.
Cette envie, ce besoin, de l’abandon à l’autre. Cet appel du ventre qui me rendait frissonnante et faible à chacune de ses caresses.
Mes 17 ans avaient soif de découvrir, d’explorer le corps de cet être aimé.
Je ressentais, un incontrôlable besoin de répondre à cet appel charnel que m’adressait mon être, et je décidais de faire d’”E” “l’homme de ma première fois”.
Je ne voulais qu’écouter mes désirs, je brulais de le sentir en moi, je l’avais choisi, lui, ce soir là.
J’allais abandonner ma virginité à la nuit romaine.
J’étais curieuse et avide d’apprendre.
Je décidais de quitter quelques instants la fête, la musique et les lumières douces, afin de me mettre en scène.
Je voulais me parer de mes plus belles dentelles, me préparer à devenir femme, je voulais que tout fut parfait, figer ce moment dans nos deux esprits à jamais.
J’ai pris tout mon temps pour choisir la petite culotte qu’”E” devrait enlever d’une main maladroite et le soutient gorge qu’il peinerait à m’ôter, pour parfumer ma peau et colorer un peu plus mes lèvres.
Quand tout me sembla prêt, je suis retournée à la fête plus belle et désirable que jamais.
J’ai traversé la pièce d’un pas lent, poitrine gonflée, le souffle irrégulier, « Still loving you » de Scorpion accompagnait ma marche en avant.
Je le devinais assis dans la pénombre où je l’avais laissé. Il avait certainement compris, que j’étais sur le point de le dévorer.
Je me suis approchée de lui angoissée et offerte.
J’allais m’emparer de lui, et l’entrainer dehors dans un coin du jardin que j’avais soigneusement repéré…
C’est à un mètre seulement de devenir enfin une femme, que j’ai vu qu’il était endormi, tête baissé, et qu’il avait vomi sur ses chaussures !
L H, décembre 2011
Du bout des doigts, derrière la boite secrète, le blog “Les mots à l’âme”…
Belle journée à tous, je vous embrasse et pour garder ce souvenir, la chanson des Scorpions !
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