Parce que les acacias

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La nuit est tombée ici, près de la forêt.  Et déjà tu es reparti…  dans ton pays lointain … je me souviens … il y a une heure à peine … toi et moi étions là…,  un peu épuisés, déjà presque à demi-endormis, sur ce grand lit tout sens dessus dessous, allongés l’un contre l’autre…enlacés,  presque mêlés… encore…

 

Par la fenêtre ouverte,  la lisière de la forêt m’envoie le parfum envoûtant des acacias  qui vient se mélanger à ceux planant dans cette pièce de nos ébats continuels durant tout l’après-midi … et tout cela donne un véritable feu d’artifices olfactif…

 

J’écoute de la musique dans la maison endormie … tout en songeant à la courbe de tes fesses qui m’ont toujours fait craquer… dès le premier instant où, de mes petits doigts fébriles, je  t’ai dévêtu comme on effeuille une rose … c’ est si bon des moments comme celui-ci où, les yeux fermés, j’ai cette intime conviction que tu es encore là, que le temps s’est arrêté … et que les minutes ne comptent plus…


 

Mon corps, déserté du tien, séjourne dans ce grand lit, enveloppé par les rayons de la lune comme par une douce caresse.

 

Je n’ai pas voulu me rhabiller… souhaitant prolonger cet état primitif le plus longtemps possible… alors couchée sur le dos, j’aime voir cette lumière spatiale venir cacher ou éclairer les reliefs de mes courbes féminines… dans lesquelles tu t’es tant perdu…

 

 

Ton oreiller garde encore ton odeur,  je le respire… comme à la recherche d’un effluve inconnue t’appartenant, que je n’aurais pas encore recensée, et j’effleure mes joues avec ma main  comme pour te ressentir encore plus fort. Tu n’es plus à quelques centimètres de moi, et pourtant ta masculinité est aussi là sur mes doigts, invisible à l’œil nu mais si présente…


Et soudain, tu t’incarnes là…. par la magie de ces rythmes, de ces effluves…

 

 

Du lointain je vois surgir ton visage, tes mains, tes yeux qui me brûlent.

 

 

Mon cœur respire ton nom, il palpite sous ton souvenir…

 

 

Je revis une énième fois de t’entendre cette nuit et de vouloir t’aimer.

 

 

Tu me traverses dans un double courant d’angoisse et de volupté mêlée.

Tu es soudain réincarné sur ces  draps froissés par nos émois,  tu  glisses le long de mon corps, tu  longes mes jambes avec tes lèvres et tu  caresses si calmement ma cicatrice….puis tu t’attardes doucement avec ta bouche à l’intérieur de mon genou et je  sens jusqu’au vertige la douce odeur chaude de ton envie, déjà revenue…


 

 

 

J’entends tes murmures qui viennent chambouler mes sens  et j’aime tellement sentir aussi tes doux mots me caresser, c’est presque magique d’ailleurs… et ça tu ne le sais pas… enfin si un peu… car mon corps me trahit déjà un peu…

 

 

Alors tu remontes ta bouche encore plus près de là où je veux qu’elle arrive…

 

 

Ta langue contourne cette zone si sensible et …tu sens déjà ma peau frémir imperceptiblement.

Délicatement, tu touches ces lèvres humides qui s’ouvrent impatientes comme les ailes d’un papillon de la nuit.

 

Ta langue si chaude se délecte de leur nectar capiteux jailli presque par petites vagues sous ton désir.

 

Elle continue son travail insidieux de possession… elle se fraye  un chemin, se fait de plus en plus oppressante et n’oublie pas chaque recoin bosselé ou plus éloigné de mon intimité, alors n’y tenant plus je râle doucement à l’unisson de ton souffle ardent.

 

Je caresse tes cheveux, ta nuque,  tu glisses tes mains de soie sous mes fesses, et tu me soulèves à mi-hauteur pour que mes jambes fines, comme des lianes, se nouent  autour de ton torse …

 

J’ai toujours aimé cette position semblable à celle d’un trapéziste, où mon corps ne maitrise plus rien, où le “danger” de l’intrusion est à l’affût de chaque recoin de mon intimité…

 

Tes poils me piquent les cuisses  et attisent cette folie amoureuse qui envahit mon ventre, je cambre mes reins, toujours inapaisée, avide de tes têtons incandescents, de ton sexe turgescent prêt à s’arrimer à moi, à ma bouche…

 

Je sens de plus en plus ton sexe au bord de l’explosion suite à mes caresses…indécentes… et je souhaite te préserver encore quelques minutes… alors d’un coup de reins plus fort que les autres, je me dégage de ton étreinte…

 

Je te pousse doucement avec ma tête pour que tu t’allonges sous moi….

ma bouche partant de tes genoux vient encore une fois narguer ton pic bien dressé… comme un petit chat, je viens le parcourir… de haut en bas et sous toutes les coutures…

 

Pendant que toi, tu pivotes afin d’être juste à hauteur de mon pubis totalement ouvert… ta curiosité ne s’arrête pas en si bon chemin car soudainement je sens que tu me mordilles… là… juste comme il faut…

 

Durant quelques minutes, nos corps sont en émoi maximal… jusqu’au moment où la conclusion est inévitable… alors je me dégage de ta bouche torturante, et je viens sur toi…

 

Mon sexe est brûlant comme un tison… il à besoin du tien… pour apaiser mes parois  troglodytes…

 

 

Tu  embrasses mes seins et je te regarde m’aimer, me dévorer avec tes beaux yeux de braise…

 

 

Tu caresses  mes lèvres, murmures tes désirs, désires en murmurant.

 

 

Tu brûles  comme si tu avais une forte fièvre…


 

Tes lèvres frissonnent comme une forêt mystérieuse, tu n’es plus un homme mais un monde paradisiaque… tu es le plus grand violoniste… tu joues comme un magicien et moi ,un violon dans tes bras, je m’enivre de ces  notes douces, pleines de passion…

 

 

alors… je sens que ton corps est vraiment au bout de ses limites et je te laisse m’inonder enfin… dans un cri rauque et libérateur…

 

Tout s’arrête soudain… tu es là, presque paralysé de plaisir… et moi je m’agrippe une dernière fois à tes épaules pour ressentir ces dernières secousses …

 

J’ouvre les yeux… il est minuit passé… je suis seule dans cette chambre…enfin pas totalement mais en  paix … je peux me rendormir… car je sais que, inlassablement, tu reviendras torréfier mes nuits…


Dana, mai 2009

Merci Dana !

Lorsque j’ai choisi chez toi, j’ai lu et relu et je me suis souvenue de cette belle ode à l’amour, à la sensualité…

Je me suis aperçue aussi que c’était sur ce texte que je laissais mon premier commentaire, que je te découvrais !

Je te pensais Française, vivant en Roumanie…

Mais non, tu es Roumaine et tu enseignes la langue Française dans ton pays là-bas.

Tu maîtrises le sens des mots comme personne, tu entoures de volutes chaque notes, chaque soupirs !

Si comme moi vous êtes sous le charme,  allez vitre découvrir Dana chez elle, sous le joli paquet cadeau qu’elle nous offre…

Dans quelques jours un dernier souvenir, celui de Francis

Le mien sera le dernier !

Et puis Les rêves du Simorgh reprendront leurs chemins, leurs petites habitudes pour essayer de vous faire  voyager un peu plus dans un univers entre terre et ciel…

Jamais rien sans amour, sans envie et  sans enthousiasme !

Je vous embrasse…

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