Arpenteur de l’Imaginaire

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N’est ce pas ici le verger merveilleux dont parle les lais de harpe : une muraille d’air l’enclôt de toutes parts ; des arbres fleuris, un sol embaumé ; le héros y vit sans vieillir entre les bras de son amie et nulle force ennemie ne peut briser la muraille d’air ?

” Déjà, sur les tours de Tintagel, retentissent les trompes des guetteurs qui annoncent l’aube.”

“Non dit Tristan, la muraille d’air est déjà brisée, et ce n’est pas ici le verger merveilleux. Mais un jour Amie, nous irons ensemble au pays fortuné dont nul ne retourne. Là s’élève un château de marbre blanc  ; à chacune de ses mille fenêtres brille un cierge allumé ; à chacune, un jongleur joue et chante une mélodie sans fin ; le soleil n’y brille pas ; et pourtant, nul ne regrette sa lumière : c’est l’heureux pays des vivants.  

Tristant et Iseut.

(Chant VI.)

Quelques fois l’envie me prend  de ne plus écouter, de ne plus  entendre le capharnaüm assourdissant , ces dires qui ne me parlent pas et qui pourtant ne me laissent  pas indifférente.

J’ai choisi un camp,  un refuge à réflexions, une sorte de terrasse bien abritée par la sagesse.

Pourquoi se mêler aux voix inaudibles et souvent barbares qui voudraient  chacune à leur tour, vous happer, vous avaler pour rendre votre âme transparente et insipide, une âme morte est plus facile à manipuler…

Je marche en suivant  une trame presque invisible, comme celle de la toile de lin qui attend son point compté !

 Je suis un peu funambule, un peu artiste et mon oreille reste à l’écoute du vent et peu importe d’où il vient… Une force en moi m’oblige à suivre une piste, une sorte de chemin tapissé de songes et de galets tous ronds pour que mes pieds glissent sans contrainte.

L’Imaginaire est une école sans professeur, sans tableau et sans note !

Il m’aura fallu du temps pour comprendre tous les rouages de ses cours initiatiques, de sa musique qui ne joue que pour vous, de son vent qui vous pousse pour vous faire marcher sur l’eau… 

L’Imaginaire est souvent capricieux, et pour l’amadouer il faut être patient !  

Nous nous ressemblons beaucoup ;  il manque parfois d’assurance, on se moque de lui, et on lui à même dit un jour, qu’il n’avait guère d’utilité dans ce monde carnassier…

Fit de toute critique, il sait rester lui-même et offre tout ce qu’il possède.

 Je serais toujours une éternelle apprentie, mais grâce à lui  aujourd’hui je me sens pousser d’autres ailes, pas plus grandes mais plus solides !

Je deviens Arpenteur de l’Imaginaire…

Je vous embrasse très fort, en vous souhaitant de quitter une peu l’austérité ambiante,  le rêve à besoin d’un petit peu de place pour exister, laissez lui sa chance !

 Belle journée à vous tous et n’oubliez pas,  jamais rien sans amour, n’est ce pas…

PS   Le gif là-haut, est sorti d’un film, que j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup,beaucoup, beaucoup aimé !  Vous avez- trouvé ? :)

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