Belle histoire…
Année 81, propice à un bel espoir, mais pas seulement.
J’allais enfin voter pour quelque chose d’important, une première fois ou je me sentais concernée pour de bon, pour de vraie.
Un beau dimanche où j’ai vu maman pleurer, heureuse du résultat, mais se demandant quand même qu’en aurait penser son mari !
Née en 1924, elle faisait partie de ces femmes qui votaient comme…
Là, elle avait pris sa décision toute seule, enfin presque, puisqu’elle avait fait comme sa fille !
Et une soirée propice aux confidences, ou nous avons fêté sa « trahison » avec de la Clairette de Die !
Mitterrand , la mort de papa, bientôt huit ans, sa petite pension de veuve de fonctionnaire qui allait sûrement augmenter et puis cette drôle de satisfaction qui faisait qu’on était rassurée, comme si plus rien de terrible pouvait nous arriver… On était bien et on n’avait plus peur.
Belle histoire…
Août de cette même année, dernier vendredi du mois. Au bureau, une porte s’entrouvre et un jeune homme apparaît …
Un collègue me dit, c’est M , il est arrivé ici avant vous et il revient de l’armée !
Il me tends la main, moi pas, parce que c’est déjà trop tard ; j’ai mal à l’estomac, au ventre, je me sens toute serrée sur ma chaise et je ne peut même pas bouger.
Pourquoi ça fait si mal de tomber amoureuse.
Amoureuse, non ! Moi j’ai d’abord aimé. C’est lui, c’est une évidence ;
Coup de foudre, non.
Tsunami, ou quelque chose comme ça ; un truc qui dérange, qui vous donne presque envie de vomir, quelque chose qui va faire basculer votre vie, mais qui sera doux et rugueux à la fois. Un sentiment de ne plus être soi, ni quelqu’un d’autre, simplement plus rien.
Exister dans les yeux de l’autre, non, dans le corps de l’autre, se faire dévorer et se faire plaisir en même temps, au même moment.
Ne pas chercher à comprendre, mais prendre tout et ne rien lui laisser…
L’avoir pour soi, en soi et ne plus vouloir lâcher prise parce que l’on ne peut plus faire autrement !
Savoir être l’autre, je sais mais savoir être moi, pas encore.
1981, mon année.
avril 3rd, 2009 at 11 h 54 min
et moi qui n’en était qu’au surf… en 1981… mais aussi avec la boule au ventre quelquefois…
avril 3rd, 2009 at 12 h 28 min
purée, un sacré don d’écriture, tu m’étonnes et surtout, surtout continue
bisous
avril 3rd, 2009 at 16 h 36 min
J’adore ton style et j’ai hâte de connaitre les autres années.
avril 3rd, 2009 at 19 h 28 min
J’espère qu’elle dure encore ta belle histoire )
avril 3rd, 2009 at 22 h 13 min
@Charles/ qu’au surf, mais au pays basque je crois , de beaux souvenirs alors….
@Philippe/ merci tu es gentil ! mais non, je ne sais pas, mais j’espère qu’un jour peut-être je saurais..
@Christophe/ un peu comme dans les aventures d’un certain Chrisbi alors ! mais je vais continuer !
@Deef/ tellement difficile de répondre… Je trouve la vie trop brusque parfois et pas toujours adapté aux jolies choses…
avril 4th, 2009 at 9 h 19 min
Très joli texte, l’émotion est presque palpable !
avril 4th, 2009 at 12 h 16 min
coucou toi, en effet va falloir que je pense aux dames, rhaaa la la, des histoires de seins dès le matin LOOL, bon je vais travailler lees plans de la machine et oeuvre pour la science
bisous ninie
avril 5th, 2009 at 20 h 38 min
Cette année 1981 je m’en souviens bien, moi aussi j’ai fait la fête….
Est ce que M est toujours l’heureux élu ?
avril 10th, 2009 at 0 h 07 min
@Dame Scoffield Merci.. il y a des souvenirs si forts qui vous laisse une empreinte pour la vie..
@Philippe Oeuvrer pour la science ? tu vas avoir beaucoup de travail !
@Ysa 81 je crois à laissé de beaux souvenirs, et depuis il n’y a pas eu un autre engouement comme celui là…
Pour M pas facile d’en parler…