Tu es heureux, tu es en faute.
Voilà ce que certains me disent, et je ne les croit pas.
Bien sûr, ils prennent en me parlant les précautions d’usage.
J’aime beaucoup ce que tu fais, mais on pourrait te reprocher de ne pas traduire la violence du siècle.
La violence du siècle, je la ressens, je la côtoie.
Je ne la dirais pas.
Philippe Delerm, Tableaux et bavardages
Un parti pris, presque un état d’esprit, ressentir mais ne pas dire.
Bien loin de ceux qui font les autruches, j’ai juste envie de garder pour moi.
J’ai fait un choix, celui de précipiter des confettis multicolores ici, d’éparpiller quelques perles de bonheur !
Les yeux resteront ouverts, les larmes ne seront pas de verre, les sourires n’auront rien d’imaginaires.
De la pluie fine comme un crachin un peu sucré, de la poudre d’escampette, juste un peu de magie dans l’air.
L’air du temps qui passe, l’air de rien…
Je veux devenir l’hôtesse de l’aire de repos, celle qui offre une épaule, une main.
La lumière est douce en automne, pourquoi vouloir l’éteindre.
Les fruits deviennent secs, les pommes sont de pins, le thé s’épice, le chocolat brûle la langue !
Une autre vie s’avance sans se faire entendre…
Plaisir solitaire partagé comme un goûter.
Plaisir du chat qui pense et qui se tait.
Plaisir pour rien, juste comme ça, cadencer ses idées, ses coups de coeur et de folie, mais à petits pas.
Chanter en choeur, écrire léger, colorer de miel et d’or les mots feutrés…
Que souhaiter de mieux à ses amis qu’une pincée de joie, et des milliers de bulles de sagesse !
Comme Philippe, j’ai décidé de pas décrire la violence du siècle…
Recent Comments